Le chef de ce réseau louait 5 appartements dans le grand Nouméa. Chaque pièce était aménagée pour cultiver le cannabis en intérieur. Il employait un jardinier et parfois des "Lieutenants", selon les mots du procureur, pour vendre l’herbe qui était conditionnée et écoulée au détail. Une activité qui aurait généré 3 millions de francs de bénéfices sur 2 ans. Une version que ne croit pas le procureur qui estime que le cannabis d’intérieur est une activité très lucrative…
De leur côté, les enquêteurs ont démontré que les frais étaient importants : 16 millions de francs de loyers pour les 5 appartements et 5.5 millions de francs de factures d’électricité sur les 2 années d’activités.
En parallèle, le dealer a aussi mis sur pied un trafic d’achat-revente qui, lui, aurait généré 19 millions de bénéfices. Lors des perquisitions, les enquêteurs découvriront des centaines de pieds, 1kg6 d'herbe conditionnée mais aussi une arme de poing qui n'était pas déclarée.
Ce matin à la barre, la mère de famille a beaucoup pleuré. Elle dit avoir mal agi par amour pour ses fils et a demandé l’indulgence du tribunal. Après avoir changé de version plusieurs fois, les protagonistes ont reconnu qu’elle avait participé à la mise en sachet de la drogue, à la vente et avait également déposé et retiré des sommes d’argent importantes sur les comptes de ses fils.
Le deuxième fils n’a pas reconnu l'ensemble des faits reproché et minimisé son implication. Il évoque une vente d'herbe en parallèle du trafic de son frère et qui servait à obtenir de l'argent facile lorsqu'il n'avait pas de "travail au noir" dans la réparation de voiture.
Le procureur a requis 4 ans de prison ferme pour le plus gros trafiquant et deux ans contre la mère et le 3eme prévenu avec maintien en détention provisoire. Le tribunal correctionnel a prononcé des peines en-deçà des réquisitions. 30 et 18 mois ferme à l'encontre des deux frères. La mère, condamnée à 1 an de prison, pourra bénéficier d'une peine aménageable à domicile.
