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Lundi après-midi vers 14h30, deux militaires ont été pris à partie lors d’une intervention sur la route provinciale n°2 à hauteur de la tribu de Banutr. 6 hommes ont été interpellés et placés en détention en attendant leur comparution vendredi.
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Comme nous l’annoncions dès hier soir, un gendarme mobile a reçu un coup de poing et la cheffe de patrouille une pierre au visage alors qu’ils tentaient d’apaiser les esprits au niveau d’un barrage qui bloquait la route qui mène à l’aérodrome d’Ouloup. Un barrage dressé par des jeunes de Saint-Joseph pour intercepter des membres de la tribu de Mouli.


Dans un communiqué paru ce matin, le procureur de la République, Alexis Bouroz, précise qu’ils attendaient leurs adversaires du district Sud pour en découdre avec eux, au motif que trois semaines auparavant, un des leurs, Joanny Nahiet, 20 ans, avait été tué d’un coup de couteau par l’un de leurs membres devant la station Total.


La discussion avait été entamée entre les militaires et les barragistes, et pour une raison inexpliquée, l’un d’eux a donc porté un coup à un gendarme qui a aussitôt fait usage de sa bombe lacrymogène. C’est là que la tension est montée d’un cran et qu’une adjudante a été blessée à la tête avec une pierre tenue à bout de main. Le véhicule de service, un Duster, a lui été la cible de caillassage et a été incendié, non sans avoir été au préalable vidé de ses gilets pare-balles.


Les trois militaires qui composaient la patrouille ont été ensuite pris en charge par trois de leurs collègues qui étaient en repos, et passaient par là par hasard. Le colonel Ollivier Bouisset, commandant en second de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, nous a indiqué que l'adjudante est choquée mais que sa blessure n'est pas grave. Elle lui a occasionné une incapacité temporaire de travail d'un jour.  


Une enquête a été confiée à la Section de Recherches et a permis d’interpeller rapidement 6 hommes âgés de 20 à 40 ans grâce au concours des coutumiers. Placés en garde à vue et transférés à Nouméa, ils ont reconnu leur participation à des degrés divers et un gilet pare-balles a été retrouvé. Ils seront présentés cet après-midi devant le juge des libertés et de la détention. Le parquet a requis leur placement en détention en attendant leur comparution devant le tribunal correctionnel ce vendredi 20 septembre. Ils devront répondre de vol en réunion, violences aggravées et dégradations par moyen dangereux pour les personnes. Ils encourent une peine de 10 ans d’emprisonnement. Précisons enfin que les faits se sont déroulés sur fond d'alcool.

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Ouvéa : 6 hommes interpellés