Avec 126 600 touristes l'année dernière, l'augmentation est spectaculaire mais elle risque fort d'être freinée en 2020…
Commençons par les bonnes nouvelles : en 2019, nos compatriotes de métropoles, mais aussi les australiens et les néo-zélandais ont été plus nombreux à venir en Nouvelle Calédonie. Une progression moyenne de 6% qui est évidemment le résultat des efforts de tous les partenaires du tourisme qui ont accumulé les initiatives tous azimuts. Les 761 millions de francs investis ont rapporté la bagatelle de 28 milliards, ce qui veut dire en clair que 100 F investis ont rapporté 3700 F à l'économie calédonienne. Les actions de promotion et de communication ont également permis de développer la notoriété du territoire. La page Facebook de NCTPS compte aujourd'hui 323 000 abonnés. Et 10 220 ventes de séjours en Calédonie ont été généré par les campagnes de promotion internationales.
2019 année record donc, mais 2020, vous l'avez dit, risque fort de ne pas être un grand cru. Comme toutes les collectivités le GIE NCTPS va devoir faire aussi bien avec moins puisque son budget, qui était en 2019 de 823 millions de francs ne sera que de 689 millions cette année, soit une diminution de 18%. Conjoncture budgétaire donc, mais aussi internationale avec des phénomènes dont les effets sont compliqués à mesurer nous a dit Jean-Marc Mosselin, le directeur de NCTPS.
A ces phénomènes s'ajoute l'incertitude institutionnelle liée au deuxième référendum du mois de septembre. En 2018, la baisse de fréquentation au moment de la première consultation avait été de 18%. Autre frein possible, la différence de niveau de participation au GIE entre les trois provinces. Elle a valu cette mise au point du président de NCTPS Brieuc Frogier.
En 2020 le GIE va donc tenter de maintenir la stabilité de la fréquentation touristique notamment en concentrant ses actions de promotion sur les pays qui ont liaison directe avec le territoire, en multipliant les initiatives numériques ou les invitations de journalistes spécialisés. En septembre 2018, le magazine GEO avait ainsi consacré 50 pages à la Nouvelle Calédonie. Un équivalent publicitaire dont le territoire n'aurait jamais eu les moyens.