C'est une petite flamme entretenue avec soin et recueillement par l'amicale des marins et marins ancien combattants de Nouvelle Calédonie, les contingents successifs de l'aéronavale, et les habitants de la tribu de Bangou. Ce 21 janvier 1982, à 9 h du soir, l'équipage du DC4 achève une mission d'entrainement de nuit avec simulation de pannes. Il fait nuit noire et c'est au cours de la 10ème et dernière rotation depuis Tontouta que pour une raison inconnue, l'avion vire à gauche au lieu de virer à droite et percute le Mont Kokatéa. Une stèle en mémoire de ces 7 militaires a été érigée tout près de la petite chapelle de Bangou, et ce matin, 42 ans plus tard, l'émotion et le recueillement étaient toujours aussi présents.
Le détachement de la flottille 25F était commandé ce matin par le lieutenant de vaisseau Boujada, lui-même commandant de bord sur le Flacon 200 basé à Tontouta. Qui a rappelé l'importance du souvenir et de l'hommage pour tous les marins mais aussi la qualité des relations avec les habitants de Bangou.
Et pour les habitants de la tribu en effet ce crash est ancré à jamais dans leur mémoire. C'est le cas de Caliste Marengo, qui avait à peine 20 ans le soir du drame.
Les porte-drapeaux des associations patriotiques étaient présents ce matin à Bangou tout comme Marylin D'archangelo, première adjointe au maire de Païta. Quant à l'épave de l'appareil, qu'on pouvait un temps apercevoir depuis la route, elle est aujourd'hui invisible. Ce DC4 avait d'ailleurs un historique prestigieux. Il avait été donné au chef de la France Libre, le général De Gaulle, par le président américain Harry Truman, et il avait notamment transporté le général lors de sa visite présidentielle en Nouvelle Calédonie.