« Ils étaient les hommes du premier non », écrivit André Malraux. Ces milliers d’hommes et de femmes qui, refusant la défaite et l’armistice, ont décidé de rallier la France Libre du Général De Gaulle. En Nouvelle Calédonie, malgré la distance, le territoire s’est rallié dès le 19 septembre 1940. C’était il y a 83 ans, et la cérémonie patriotique organisée hier soir au pied de la Croix de Lorraine du Mont Coffyn commémorait cet engagement. Une cérémonie marquée par la présence à Nouméa de la petite-fille du Général de Gaulle, par ailleurs secrétaire-générale de l’association des familles des Compagnons de la Libération. Anne de Laroulière, particulièrement émue par ce qu’elle a vu et entendu.
Ce sont les enfants de CM2 de l’école Paul Boyer qui après des semaines de répétition ont chanté le chant des Partisans et la Marseillaise. Car c’est à la jeunesse qu’appartient l’avenir de la mémoire estime le haut-commissaire Louis Le Franc.
Le 19 septembre est donc une date historique pour la Nouvelle Calédonie mais aussi un symbole de ce qu’était la Calédonie de l’époque estime Michel Mourguet, le délégué de la France Libre sur le territoire.
On notait hier soir la présence notamment du sénateur Pierre Frogier et du maire de Nouméa Sonia Lagarde, dont les pères respectifs se sont illustrés au sein du bataillon du Pacifique, mais aussi de la présidente de la province sud Sonia Backès, du député Philippe Dunoyer, de la vice-présidente du gouvernement Isabelle Champmoreau, et du chef du groupe Rassemblement au congrès, Virginie Ruffenach.