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Le travail d'intérêt général a quarante ans. Un anniversaire qui a été l'occasion ce matin au palais de justice de Nouméa de faire le bilan de l'application de cette peine de substitution à la prison. Un séminaire sur le sujet était organisé en pr...
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Le travail d'intérêt général a été créé en 1983 par le garde des sceaux de l'époque, Robert Badinter, qui souhaitait que les infractions légères ou petits délits punissables au maximum de six mois de prison puissent être réprimées autrement et de manière plus utile que par une incarcération. Sanctionner, sans désocialiser, c'était l'objectif principal de cette mesure qui consiste à condamner un prévenu à une peine de travail d'intérêt général au profit de la collectivité qui peut aller jusqu'à 400 heures. A l'heure du bilan cette peine qui avait bien du mal à passer au départ auprès de l'opinion publique est aujourd'hui bien installée.
Les partenaires publics qui accueillent les TIG sont essentiellement des collectivités, dont les communes. Les provinces sont également des partenaires importants de ce dispositif. La province sud dispose aujourd'hui de cinq sites d'accueil et investit 20 millions de francs par an pour l'accueil et l'accompagnement des TIG, environ 120 par an.
En métropole, le taux de récidive des primodélinquants a diminué grâce aux travaux d'intérêt général de 63 à 36%. Et en Calédonie, 85% des Tigistes accomplissent l'ensemble de leur peine. 400 personnes effectuent en ce moment un travail d'intérêt général sur le territoire. Une peine alternative à l'incarcération qui a une particularité en Nouvelle Calédonie puisque depuis 2018, les conseils coutumiers y sont associés comme structures d'accueil. Plusieurs expérimentations ont été menées avec succès notamment à l'Ile des Pins.

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Anniversaire d'intérêt général