Antonin Beurrier fait son retour à la tête de Vale NC et il est porteur de bonnes nouvelles. Sa nomination aux postes de président du conseil d’administration et directeur générale de sa filiale ne sera effective que le 1er janvier 2019 mais déjà, il annonce la couleur. Avant même l’officialisation de sa nomination aux postes de président du conseil d’administration de Vale NC et de directeur générale de sa filiale, Antonin Beurrier a dévoilé sa feuille de route.
Une feuille de route qui s’appuie sur la volonté du groupe brésilien de préserver ses intérêts en Calédonie et de poursuivre ses investissements dans l’usine de Goro. Cette confiance renouvelée repose sur une analyse très encourageante du marché qui montre une demande très forte de nickel de très haute qualité, soit l’oxyde de nickel. C’est donc porteur de très bonnes nouvelles et de réelles perspectives d’avenir pour l’usine du Sud qu’Antonin Beurrier revienne en Calédonie.
Malgré une année 2018 mitigée en terme de production en raison de problèmes opérationnels sur le site de Goro et notamment sur mine, le groupe brésilien mise sur la qualité de l’oxyde de nickel, et dans une moindre mesure sur le cobalt, produite par Vale NC. En ligne de mire : le marché des batteries des véhicules électriques. C’est donc une véritable transformation qui s’opère. "On se prépare à être prêt. On a une estimation que cela peut représenter entre 20 et 25% du marché global d'ici 2025. A chaque fois c'est une quarantaine de kilos qui est nécessaire pour les batteries" explique Antonin Beurrier.
Enfin c’est bien l’une des bonnes nouvelles qui accompagne la nomination du futur PDG de Vale NC. Les 500 millions de dollars ou 52 milliards cfp qui seront injectés dans le projet LUCY (photo Vale NC), pour le stockage des résidus de procédé. Un projet qui suppose une rigueur technique et un soutien fort des acteurs politiques, économiques et sociaux calédoniens car "au moins 500 personnes, en moyenne, vont travailler sur ce projet" selon le futur PDG de Vale NC.
Le projet LUCY ainsi que l’usine de filtrage et de pressage des résidus permettraient donc de porter l’espérance de vie de l’usine de Goro à 2038, contre 2020-2021 actuellement. Un projet auquel seront associées les entreprises calédoniennes dont Antonin Beurrier à saluer le "réel savoir-faire" en matière de génie civil, de terrassement, de drainage ou encore, de gestion des eaux. Un chantier qui pourrait débuter dès le premier trimestre 2019 et qui, dès l’année prochaine, consommerait 30 à 40% des 52 milliards cfp prévus.