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Le procureur apporte des précisions sur l’enquête après la mort d’un homme de 25 ans à Dumbéa en décembre 2020. La famille du jeune homme, qui vit en métropole, souhaite la réouverture d’une enquête. Elle ne croit pas en la thèse de l'accident. (DR)
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La famille a alerté les médias métropolitains et locaux dernièrement. C’est pourquoi le procureur a publié un communiqué. Il apporte des précisions sur les investigations. Il en ressort que vers 9 heures du matin, un pompier qui faisait une promenade a découvert l'homme, allongé sur le sol et présentant de très graves brûlures notamment sur la partie basse de la tête et sur l'abdomen. Malgré l’intervention rapide des secours, l'homme qui avait été transporté au centre hospitalier est mort quelques heures plus tard, peu avant midi.


Sur place, les enquêteurs découvriront un bidon de carburant, deux sprays désodorisants et deux briquets à proximité. Il ressort de l’enquête que le témoin qui est intervenu en premier sur les lieux avait trouvé l’homme conscient. Et lui a déclaré "J'ai joué avec de l'essence et un briquet , j'ai mal, j'ai mal". Lors des auditions, un autre témoin, résidant dans le secteur, affirme avoir vu l’homme s'éloigner seul  vers  la colline à  8 heures, en portant un bidon à la main. Et un autre témoin a pu indiquer que plusieurs semaines avant les faits, l'homme avait essayé, à son domicile, d'allumer un flacon désodorisant au moyen d'un briquet.


Les investigations médico-légales ont conclu à un décès de cause accidentelle. Elle serait liée à une inhalation de feu et de fumée avec des brulures très localisées au niveau de la zone haute de l'œsophage. Au vu de leurs constatations, les experts ont exclu le meurtre et donc l'intervention d'un tiers dans le processus d'embrasement. Le procureur affirme que l'enquête diligentée par la brigade de gendarmerie de Dumbéa a été conduite de manière conforme et complète. Au vu des conclusions de l'enquête, le parquet a donc décidé le 04 mars 2021 de classer sans suite cette procédure au motif de l'absence d'infraction.


La famille de la victime a été informée de cette décision et leur avocat en métropole a reçu courant mars une copie intégrale de la procédure.


Depuis cette communication de pièces, d’après le procureur leur avocat n'a formulé auprès du parquet de Nouméa aucune demande particulière ou observation complémentaire. Le procureur de la République estime que la famille étant éloignée n'a pas eu connaissance de sa "situation manifestement dégradée dans les quelques mois précédent sa mort, son probable mal-être et les zones d'ombres entourant certaines relations" et puisque la famille demande aujourd’hui des réponses complémentaires, le procureur a décidé d'ouvrir une information judiciaire en recherches des causes de la mort, de manière à répondre aux attentes des proches.

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Aymeric, l'enquête rouverte