"Le temps est compté". C'est ce que répète le PDG d'ERAMET venu constater la mise en œuvre du plan de sauvetage de la SLN.
Un plan en trois volets qui comprend une autorisation d'exportation de minerais à faible teneur pour mieux valoriser son domaine minier, une réorganisation interne avec notamment la mise en œuvre des 147 heures et enfin, une diminution des prix de l'énergie.
Ce sont ces trois volets qui doivent être réalisés pour permettre à la SLN de survivre, à court terme et devenir compétitive et donc robuste à moyen et long terme. La SLN perd un milliard de francs par mois et, début 2020, elle n'aura plus de trésorerie prévient Christel Borie. C'est pour ça qu'il y a urgence.
Les trois volets doivent être mis en œuvre simultanément et la SLN salue, d'abord, la décision du CCEM, le comité du commerce extérieur minier, qui a émis, hier, un avis favorable à la demande d'exportation de 4 millions de tonnes de minerai. Elle attend maintenant la décision du gouvernement rappelle Dominique Katrawa, le président de la SLN.
Décision le 16 avril et la SLN prévoit une montée en puissance de ses exportations pour arriver à 4 millions de tonnes en 2021. Elle a déjà des clients mais elle ne ferme aucune porte affirme Christel Borie qui pose tout de même des conditions que les tonnes commandées, soient réellement prises. Et pour concrétiser ces exportations la SLN investirait 5 milliards et créerait 200 emplois supplémentaires.
Autre volet, le prix de l'énergie alors que la SLN a le prix de l'électricité le plus élevé au monde dans le secteur du nickel. Des discussions sont en cours avec ENERCAL affirme le PDG d'ERAMET.
Dernier volet enfin, la réorganisation interne et notamment les fameuses 147 heures qui sont déjà en œuvre sur plusieurs sites même si ça bloque toujours à Thio. Mais maintenant, il faut aller très vite affirme Christel Bories. La décision concernant la survie de la SLN devra être prise à la mi-2019
Les trois volets sont nécessaires et doivent être mis en œuvre martèlent les dirigeants de la SLN et le directeur Bernard Laflamme participait également à cette rencontre avec la presse. Christel Borie a, par ailleurs, défendu Doniambo en affirmant, face à certaines critiques, que c'est une bonne usine qui fonctionne bien même si ses coûts de main d'œuvre et d'électricité sont trop élevés.