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La mise au point de Calédonie ensemble, alors que plusieurs élus et collaborateurs, de la Province Sud et du parti, ont été entendus dans le cadre de l’enquête sur des soupçons d'emplois fictifs liés à la campagne des législatives de 2017.
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La justice est parfois facétieuse et à 5 semaines des élections provinciales, Calédonie ensemble se retrouve dans la tourmente judiciaire. Plusieurs élus et collaborateurs de la Province Sud et de Calédonie Ensemble ont été entendus, dans le cadre de l’enquête sur des soupçons d'emplois fictifs liés à la campagne des législatives de 2017. Et non des moindres, puisque que le président de la Province Sud, Philippe Michel, et son secrétaire général, Roger Kerjouan, ont été placés en garde à vue, la semaine dernière, ainsi qu'au moins trois autres personnes, pour être entendus dans cette affaire.


Aucun d'eux n'a été mis en examen mais, en début d'après-midi, le président de la Province sud a voulu mettre les choses au point. Il parle de "bidouille politico-judiciaire" et il invoque une ordonnance de non-lieu rendue en juillet 2014, au terme de quatre années de procédure, sur une autre affaire d'emploi fictifs présumés. Pour lui, le dossier de l'emploi des collaborateurs politiques dans les institutions a donc été tranché et il affiche la sérénité.


Philippe Michel se dit serein mais il dénonce tout de même une instrumentalisation politique. On se souvient que cette affaire avait déjà donné lieu en décembre dernier, pendant le comité des signataires, à une perquisition dans les locaux de Calédonie ensemble. Philippe Michel "trouve tout à fait regrettable et malvenu, qu'en pleine campagne des élections provinciales, ce type d'investigation ait lieu".


La liste l'Avenir en confiance, mise en cause nommément au travers de sa tête de liste, Sonia Backès, réagit à cette affaire, au travers d'un communiqué. Elle indique "que le président de la province Sud, se plait à croire que l'indépendance de la justice n'existerait pas en Nouvelle-Calédonie" en accusant Sonia Backès de vouloir "instrumentaliser le calendrier judiciaire".


L'Avenir en Confiance rappelle que la justice – compétence régalienne qui doit le rester – fonctionne ici comme sur l'ensemble du territoire national, en toute impartialité, dans le respect du droit et de la présomption d'innocence ! 


Prétendre le contraire serait porter atteinte aux magistrats instructeurs comme à la séparation des pouvoirs, l'un des piliers de la Constitution de la République française. 


A l'Avenir en Confiance, poursuit ce communiqué, nous n'avons aucun "soupçon" sur l'impartialité de la justice qui fera toute la lumière sur cette affaire, et nous comprenons désormais mieux les velléités de certains à vouloir "calédoniser la justice".

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Une bidouille politico-judiciaire ?