L'enquête dirigée par le magistrat instructeur à la suite d'une information judiciaire ouverte en mars 2020 a permis de découvrir une filière qui organisait l'introduction au camp-est de téléphones portables, de stupéfiants, et de nourriture.
Le chef de ce trafic est un détenu qui purge actuellement une peine correctionnelle. En garde à vue, il a reconnu alimenter ce trafic depuis sa cellule, avec l'aide de sa mère, d'un ex-détenu et d'un surveillant de prison.
La mère qui collectait les objets demandés par son fils, et les remettait au surveillant pénitentiaire, a été mise en examen du chef de remise irrégulière d'objets à des détenus et placée sous contrôle judiciaire.
L'ex-détenu qui participait également à l'approvisionnement en téléphones portables a été lui aussi mis en examen du même chef et placé sous contrôle judiciaire.
La quatrième personne mise en examen, un surveillant pénitentiaire, a reconnu avoir introduit et remis au détenu à la tête de ce trafic, des objets illicites dont des téléphones portables, et ce , à plusieurs reprises depuis 2018 . Il a affirmé qu'il n'avait pas reçu de contrepartie financière mais qu'il avait discuté avec lui d'un projet commun d'activités commerciales, à sa sortie de détention.
Il a été mis en examen des chefs de remise irrégulière d'objets à des détenus par une personne chargée de la surveillance des détenus et corruption passive de personne chargée de mission de service public.
Il a été placé en détention provisoire sur décision du juge des libertés et de la détention, décision conforme aux réquisitions du parquet.
Il encourt une peine de 10 ans d'emprisonnement.