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Quatre jeunes hommes et femmes âgés de 18 à 21 ans ont été jugés cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Nouméa pour l’agression d’une jeune femme âgée de 20 ans, au mois de mars dernier. Une agression violente, filmée et largement diff...
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6 minutes 14. C’est la durée du film de cette agression très violente, qui a été diffusé au début de l’audience, cet après-midi. Des images jugées insoutenables par le procureur et l’avocat des parties civiles. Insoutenables de violence, mais aussi de désinvolture, tant ce déferlement de coups et d’humiliations, tant la peur et les cris de la victime, semblaient n’être qu’un jeu pour ses agresseurs. L’auteur principal est une jeune femme âgée de 18 ans, qui avait déjà été condamnée pour des faits similaires. Elle a enchaîné coups de poing et coups de pieds, notamment à la tête de la victime. Un jeune homme de 20 ans a filmé l’agression, tout en encourageant ses acolytes à la violence. Ces deux-là ont écopé respectivement de 5 et 4 ans de prison ferme avec mandat de dépôt. L’auteur de la proposition sexuelle avec gestes dégradants, a été condamné à 3 ans de prison ferme, là aussi avec mandat de dépôt. La dernière protagoniste, âgée de 19 ans et sœur de l’auteur de la vidéo, a porté un coup à la victime, mais elle a aussi tenté de calmer son amie, qui n’arrêtait plus de frapper. Elle a été condamnée à un an d’emprisonnement avec deux ans de sursis probatoire et 200 heures de travaux d’intérêt général, avec obligation de formation. Le tribunal a relevé, chez les quatre prévenus, un manque de conscience de la gravité des faits.


Pour l’avocat des parties civiles Maître Martin Calmet, il a clairement sanctionné la violence, mais aussi le déni qui l’accompagne. L’avocat de la défense, Jean-Victor Boniface, estime que chez ces jeunes, la frontière semble floutée entre la réalité, et les vidéos de violences dont ils s’abreuvent sur les réseaux sociaux


L’avocat de la défense, qui avait aussi pointé dans sa plaidoirie un effet de meute. Rappelons que cette agression s’est déroulée sur fond d’alcoolisation massive. Toutes les peines prononcées par le tribunal ont été assorties de l’interdiction de détenir ou de porter une arme pendant une période de 5 ans.

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De 5 ans ferme à 1 an avec sursis pour les agresseurs de la jeune femme dans les palétuviers