120 places réservées aux détenus condamnés à des peines ou des reliquats de peine équivalentes à deux ans d'emprisonnement. Et dont la vocation est donc de les préparer à la vie après la prison, mais aussi de leur permettre de voir plus souvent leur famille puisque nombre d'entre eux sont originaires du nord, et de prévenir la récidive par la lutte contre les addictions et la formation professionnelle. Après les cellules délabrées du Camp-Est et les conséquences quotidiennes de la surpopulation carcérale, le changement de décor est saisissant. A Koné tout est lumineux, moderne, aéré, presque verdoyant. Et le contraste n'a pas échappé à Eric Dupond-Moretti.
"C'est le jour après la nuit. Cet établissement est un modèle en matière de réinsertion et je veux le mettre en valeur encore et encore."
Le Garde des Sceaux qui a insisté sur le modèle que représente à ses yeux la formation des détenus en fin de peine. Pour Eric Dupond-Moretti, le sens du travail n'est pas un sens interdit. Les détenus sont formés, sont payés à hauteur de 45% du salaire minimum, ce qui permet notamment d'indemniser les victimes. Le ministre de la Justice qui révèle qu'il a subordonné les réductions de peine à l'effort fourni par les détenus.
Et les détenus de Koné ont à leur disposition de nombreuses possibilités. Apiculture, agroforesterie, mécanique, ateliers culturels, sport… Autant de chances d'en obtenir une deuxième après la sortie. J'ajoute que le ministre de la Justice était accompagné dans cette séquence par les deux sénateurs et les deux députés de Nouvelle Calédonie, ainsi que les maires de Koumac et Kouaoua. Le président de la province nord n'avait pas fait le déplacement.
