Entouré du procureur de la République et des dirigeants de la police nationale, de la gendarmerie et des douanes, le Haut-Commissaire, Louis Le Franc a dressé un constat inquiétant dans plusieurs domaines, et lancé un appel à la mobilisation de tous.
Si les atteintes aux biens, tels que les cambriolages ont diminué en moyenne de 10% depuis 2019, les chiffres des violences intrafamiliales et des violences conjugales ont explosé avec respectivement +59% et +62% sur la même période.
Sans parler des violences sexuelles qui ont presque doublé en 4 ans. La part des mineurs dans la délinquance du quotidien à elle aussi progressé dans le domaine des vols avec violence et des vols de voitures dont sont responsables des mineurs dans près de 4 cas sur 10. Mais au-delà des chiffres préoccupants, le dénominateur commun de la délinquance calédonienne c’est la surconsommation d’alcool. Un phénomène auquel doivent s’attaquer toutes les collectivités selon le haut-commissaire.
En 2022, le tribunal de première instance de Nouméa a prononcé 3914 condamnations pénales, c’est 20% de plus qu’en 2021. Dont plus de 2000 condamnations à de la prison ferme. La réponse pénale est donc très dense, mais pour le procureur de la République Yves Dupas, il manque une stratégie territoriale de lutte contre les addictions.
Pour améliorer à la fois la prévention et le traitement de la délinquance, la gendarmerie entend associer à son action, non seulement les élus, mais aussi les citoyen et les autorités coutumières. C’est ce que le général Matthéos commandant de la gendarmerie en Nouvelle Calédonie appelle une coproduction de sécurité.
Quant à la délinquance routière elle va faire l’objet en 2023 de contrôles particulièrement renforcés. Radars mobiles, contrôles de nuit des zones urbanisées, la vigilance sera très nettement accrue sur tous les axes en direction du Grand Nouméa.
