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L'arrêt annoncé du site de Poum et la situation de la SONAREP suscitent de très vives prises de positions de la part des indépendantistes. Le président de la Province Nord Paul Néaoutyine et Daniel Goa, le président de l'UC s'en prennent notamment...
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L'arrêt annoncé du site de Poum et la situation de la SONAREP suscitent de très vives prises de positions de la part des indépendantistes et d'abord de Paul Néaoutyine, le président de la Province Nord. Il déclare qu'il reste opposé à l'exportation de minerai brut, et à fortiori de la part des métallurgistes.
Le président de la Province Nord ajoute que ce n'est pas le rapport de l'IGF ni les déclarations du Président de la République qui changeront les choses. Et il parle de forfaiture.


Néaoutyine "J'assume mes responsabilités"


Paul Néaoutyine piqué au vif par les commentaires qui ont accompagné les évènements survenus à l'entrée du site SLN de Doniambo le 3 août dernier, en mettant en cause la Province Nord et notamment l'absence d'autorisation d'exploiter le site de Poum. Il parle d'accusations grossières et il affirme que la SLN, avec l'appui de la SONAREP et de la commune de Poum, a décidé d'ouvrir des chantiers sur le massif de Poum en sachant pertinemment qu'elle ne disposait pas de toutes les autorisations administratives requises.
L'impasse dans laquelle se trouve aujourd'hui ces protagonistes résulte bien de leurs responsabilités propres affirme le président de la Province Nord.
Pour ma part – écrit Paul Néaoutyine – j'assume mes responsabilités et je reste opposé à l'exportation de minerai brut, et à fortiori de la part des métallurgistes, ici la SLN, s'agissant de Poum.
Il indique que ce n'est pas le rapport de l'IGF ni les déclarations du Président de la République qui changeront les choses.
Et Paul Néaoutyine donne également sa propre version des déclarations du Président MACRON qui a dit "qu'il fallait bouger la doctrine nickel."
Pour lui, ce n'est pas à la doctrine nickel qu'a fait allusion le Président de la République mais au code minier de la Nouvelle Calédonie, adopté en 2009, et qui encadre les exportations de minerais bruts. Le président de la Province Nord conclut ce communiqué en écrivant qu'il n'est pas d'accord pour que l'Etat se réapproprie, à ses desseins, une compétence déjà transférée et que les élus calédoniens en profitent pour détricoter le code minier. Je ne me prêterai pas à cette forfaiture. Fin de citation.


Et dans un communiqué, le député Nicolas Metzdorf réagit aux propos de Paul Néaoutyine, qui affirme rester opposé à l'exportation de minerai brut, et a fortiori de la part de la SLN s'agissant de Poum. Le député de la seconde circonscription demande au président de la province Nord de reconsidérer sa position afin de permettre ces exportations.
Il rappelle que le rapport de l’IGF est clair. Il indique que l’augmentation de l’exportation de minerai brut est indispensable afin d’atteindre un point d’équilibre entre incitation à développer l’activité métallurgique sur le territoire et nécessité de rétablir sa profitabilité.
Cela nécessite de revoir la doctrine nickel et d'autoriser l’export de minerai brut à partir des réserves géographiques et augmenter les tonnages à l’export relève Nicolas Metzdorf qui affirme que l'on ne peut laisser plus longtemps les salariés et sous-traitants du massif de Poum dans la difficulté, pour des raisons dogmatiques.


Goa : "Hypocrisie de la SLN et de l'Etat"


Prise de position également du président de l'Union calédonienne. Dans un communiqué de 5 pages, Daniel Goa s'en prend violemment à la SLN et à l'Etat. Daniel Goa revient sur les récents événements de Doniambo pour affirmer que la SLN n'est pas la victime dans cette affaire, mais qu'elle est plutôt l'élément à l'origine de la situation.
Le président de l'UC tient à exprimer son entier soutien à la SONAREP ainsi qu'à ses sympathisants, particulièrement au Syndicat des Rouleurs Pays, dont le Président – et je cite – a eu le mérite de s'élever contre l'injustice.


Daniel Goa évoque par ailleurs l'hypocrisie et la récurrence des mensonges de la SLN et l'hypocrisie de l'État français, qui partage une part de responsabilité dans les événements survenus à Nouméa.


Le président de l'UC estime impératif de mettre fin au pillage de nos ressources par une société étatique coloniale, qui agit de manière arrogante et dévastatrice envers notre mode de vie ancestral.
Il encourage les militants de l'Union Calédonienne à se mobiliser pour protéger la SONAREP et il demande aux élus de l'UC de s'unir pour réviser le code minier.
Daniel Goa affirme enfin qu'il existe une solution simple. Ce serait – et je cite – que la SLN opère son usine dans le sud et qu'elle laisse nos entreprises minières du nord exploiter nos mines.

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Fermeture du site SLN de Poum : vives réactions des leaders indépendantistes