Les peines prononcées ce matin par le tribunal sont lourdes. Plus lourde d'ailleurs en ce qui concerne Harold Martin que celle qu'avait réclamée le procureur de la République à l'audience du 07 juin dernier. Alexis Bouroz avait demandé 1 an de prison dont 6 mois avec sursis à l'encontre de l'ancien maire de Païta. Le tribunal est allé au-delà en le condamnant à 2 ans de prison dont 1 an avec sursis, 1 million 600 000 F d'amende et 5 ans d'inéligibilité. Peine moins importante en revanche pour Willy Gatuhau qui est condamné à 1 an de prison avec sursis, 700 000 F d'amende et 3 ans d'inéligibilité. Tous les autres prévenus, qui s'étaient dénoncés eux-mêmes en affirmant avoir reçu des dons en espèce en échange de leur vote, ont été condamnés à 1 mois de prison avec sursis.
Dans cette affaire constellée de contradictions qui a nécessité pas moins de quatre ans d'instruction, et alors que selon la défense des liens directs entre les accusateurs et le principal opposant d'Harold Martin à la mairie, Frédéric de Greslan ont été mis en évidence, les preuves matérielles avaient semblé manquer au procès. Ecoutes téléphoniques sans résultat, tentative de flagrant délit de remise d'enveloppe qui ne donne rien… Autant d'éléments de charge qui n'ont pas été produits par la justice. Et selon Willy Gatuhau, qui était présent ce matin au tribunal, c'est tout simplement parce qu'ils n'existent pas.
La justice aurait donc pris une décision basée uniquement sur l'intime conviction des magistrats, et non pas sur des éléments de preuve estime pour sa part l'avocat d'Harold Martin Me Philippe Reuter.
Quoi qu'il en soit l'affaire sera donc rejugée en appel. Et en cas de confirmation de la condamnation, Harold Martin et Willy Gatuhau auront encore la possibilité de se pourvoir en cassation.
