Chacun se souvient de cette affaire qui avait beaucoup touché les calédoniens : le 05 novembre 2020, 138 maréens, tous originaires de la tribu de Roh, avaient dû quitter leur île après plusieurs jours de violences qui avaient nécessité l'intervention d'une soixantaine de gendarmes et d'une unité du GIGN. C'est le grand Chef Naisseline qui avait pris la décision d'expulser ces 39 familles, à la suite d'un différent autour de l'installation d'un étudiant pasteur dans la tribu de Roh, lequel n'aurait pas suivi les directives de l'église protestante Kanake. Certaines maisons avaient été incendiées et les familles expulsées s'étaient retrouvées à Nouméa dans le plus grand désarroi. La province des îles avait alors signé une convention de relogement avec la SIC, essentiellement à Nouméa, dans les quartiers de Tindu, Pierre Lenquette, Tuband et aux tours de Magenta. La convention, qui prenait fin le 31 mars dernier, avait été prolongée de trois mois par la province, mais la constitution d'une association dont le but serait d'exiger de la province la poursuite du paiement des loyers, et d'autres abus, ont convaincu le président Jacques Lalié d'arrêter les frais.
Sur les 39 familles relogées par la SIC, seules quelques-unes ont décidé de quitter leur logement pour s'installer chez des parents ou parce qu'ils ont les moyens de se loger par eux-mêmes. Par ailleurs le président de la province vient de rencontrer le grand Chef Naisseline et il n'exclut pas qu'un retour de ces familles à Maré soit possible.
Du côté de la SIC on précise que le client, la province des îles, n'a pas encore signifié officiellement la fin de cette convention, mais aussi qu'aucune famille n'a été évidemment exclue de son logement. Les services de la province vont par ailleurs étudier individuellement le cas des familles qui se trouveraient réellement en grande précarité.
