Ces 178 milliards de francs représentent près de 20% du produit intérieur brut du territoire. Ce soutien se décline en trois grands secteurs de dépenses. Le plus important est celui des services de l'état, qui représente 123 milliards de francs. Cela concerne essentiellement les politiques publiques relatives à la sécurité, à la justice, à la défense, aux finances publiques, à l'enseignement supérieur et à la recherche. Cela permet notamment de financer l'IRD, mais aussi l'ADEME, Météo France, Cadre Avenir ou encore l'ADRAF. Des dépenses qui intègrent aussi les 4821 fonctionnaires d'état mis à disposition de la Nouvelle Calédonie pour l'exercice de ses compétences.
Le deuxième secteur de dépenses est celui des interventions de l'état auprès des collectivités. 42 milliards ont été versés en 2020 dont 6,4 milliards à la Nouvelle Calédonie, 11,2 milliards aux trois provinces et 12,2 milliards aux communes, sommes auxquelles il faut ajouter le montant des contrats de développement pour 5,3 milliards, et celui du fonds exceptionnel d'investissement à hauteur de 600 millions.
Enfin l'état a accordé en 2020 l'équivalent de 13 milliards de francs d'aides fiscales à l'investissement dans les secteurs des investissement productifs, du logement social et de la défiscalisation de véhicules, de machines ou d'équipements industriels.
Mais en 2020 l'Etat a aussi apporté une aide très large à la Nouvelle Calédonie dans le cadre de la crise liée au covid-19. Le fonds de solidarité a été doté de 2,7 milliards pour aider les entreprises touchées, et un prêt garanti par l'état de 28,6 milliards a été accordé au territoire pour faire face à la crise sanitaire. En 2020, ce dispositif a permis à 1367 entreprises calédoniennes de bénéficier d'une aide de trésorerie.
Pour 2021, on sait déjà qu'une aide supplémentaire de 10 milliards de francs sera versée pour couvrir les coûts spécifiques engagés par la Nouvelle Calédonie depuis le début de cette crise.
