Depuis 2014, une synthèse du marché de l'immobilier est réalisée par l'observatoire de l'Immobilier, qui regroupe la chambre territorial des notaires, la CCI et l'ISEE.
En raison de l'économie morose et de l'incertitude institutionnelle de la Nouvelle Calédonie, ce rapport était très attendu. Le principal enseignement de cette étude est que le nombre des transactions a été quasiment identique à 2017. On enregistre même une hausse anecdotique de 7 ventes d’appartements, de villas ou de terrains sur le territoire. Autrement dit une augmentation de 0.3% avec 2 407 transactions. Une stabilité acquise grâce aux ventes d’appartements. Il s'agit du seul type de bien en progression en 2018 : +5.5%. C’est le neuf qui tire le marché vers le haut avec une hausse de 31%, notamment grâce à la livraison de résidences sur Nouville. Nouméa a d'ailleurs concentré 90% des transactions d'appartements sur le territoire. Côté prix, le m² a, en revanche, diminué. Le prix médian du m2 dans le neuf est de 475 000 CFP, soit une baisse de 0.4%. Tandis que l’ancien chute de 2.4% et atteint les 404 000 CFP du m2.
Les primo-accédants tire le marché de l'immobilier
Ces achats ont été facilités par des incitations fiscales comme le RILI2, les prêts à taux zéro pour les primo-accédants et de manière générale les taux des prêts bancaires qui ont énormément diminué ces dernières années. Résultat : les primo-accédants ont été nombreux en 2018. Les achats de personne n’ayant jamais été propriétaire ont augmenté de 9% sur un an.
De leurs côtés, les villas et maisons ont moins la côte. Elles se sont moins bien vendues l’année dernière : -3% notamment car les ventes dans le neuf ont reculé de 44% sur un an.
Pour 2019, les spécialistes annoncent marché en repli. Il faut dire que les aides à l'accession à la propriété se sont arrêtées et que les résultats du référendum de novembre 2018 inquiètent les investisseurs qui commencent à reporter leurs achats.