Nous avons appris aujourd'hui la quasi destruction et le pillage de l'Institut agronomique calédonien de Port-Laguerre. Un saccage qui s'aggrave de jour en jour nous a dit le directeur de l'IAC. Dans un communiqué, le président du conseil d'administration de l'IAC, Charles Washetine, a exprimé son amertume et sa colère face au saccage et au pillage de cet outil de recherche voulu par l'accord de Nouméa, au titre du partage des compétences. "J'appelle à la raison toutes les personnes à l'origine de ces dégradations", écrit Charles Washetine, par ailleurs élu UNI-Palika au congrès, et leur demande de "cesser immédiatement tous leurs agissements sur ce site".
victime. Un émeutier de 48 ans a été tué par balles par un policier vers 15h près du Médipôle. Il faisait partie d'un groupe de 15 individus qui s'en sont pris physiquement à un policier et son collègue. Des traces de coups ont été relevés sur les visages des policiers. L'un d'eux a fait usage de son arme pour se dégager de l'agression. Comme le veut la procédure, le parquet a ouvert une enquête et le policier qui a fait usage de son arme est en garde à vue.
Sur le terrain la situation reste très compliquée par endroits. Une fois de plus la nuit a été difficile dans certains quartiers. C'est le cas à Kaméré où à la suite de l'incendie de trois maisons, la cellule de crise du haut-commissariat est intervenue. Les militaires du GIGN, appuyés par les équipes des formations militaires de la sécurité civile, ont évacué 35 personnes dont 7 mineurs par la voie maritime, et grâce à des embarcations mises à disposition par des riverains. 25 personnes ont pu être hébergées dans les locaux d'un lycée et ont pu passer la nuit en toute sécurité. On notera également une maison incendiée à la Vallée du tir la nuit dernière.
Les forces de l'ordre ont par ailleurs poursuivi leur stratégie de reconquête de zones. Elles ont notamment sécurisé l'accès à Nouville. Des actions similaires sont menées depuis ce matin dans les quartiers du foyer wallisien, de Kaméré, Magenta, Espérance, Tina, château d'eau et Tuband. La neutralisation des barrages et le nettoyage s'effectue sous la protection des forces de police et de gendarmerie. Les effectifs du RAID et du GIGN sont engagés en continu sur le territoire précise le haut-commissariat, pour intervenir sur les points les plus sensibles. Au total, depuis le début des émeutes, 115 gendarmes et policiers ont été blessés et 370 émeutiers ont été interpellés.
