C’est une patrouille de gendarmerie de La Foa qui a fait les premières découvertes : des émanations de fumée provenant du mausolée du grand chef Ataï et une plaque commémorative brisée… « Les constatations sur les lieux permettent d’établir que les auteurs de la profanation avaient ouvert le socle du tombeau avant de dégrader les deux cercueils du grand chef et de son compagnon », explique le procureur de la République. Les deux crânes ont également été volés. Enfin, des morceaux de bois ont été incendiés à l’aide d’un accélérant, de manière à se propager sur les cercueils, précise encore Yves Dupas. « Des investigations de police technique et scientifique ont d’ores et déjà été conduites par un technicien en identification criminelle au moyen de multiples prélèvements sur les lieux, et les enquêteurs recueillent tous les témoignages utiles permettant d’orienter cette procédure », conclut le procureur de la République. L’enquête est diligentée par la brigade de gendarmerie de La Foa. Aucune interpellation n’est encore intervenue à ce stade, sur, je cite,
des agissements intolérables qui portent une atteinte grave à un haut lieu du patrimoine de la Nouvelle-Calédonie, à la mémoire collective comme à un symbole fort de la réconciliation entre les communautés du territoire.
Les auteurs des faits encourent une peine de deux ans de prison et une amende de 3 600 000 francs. Le procureur dément encore formellement les allégations mensongères circulant sur les réseaux sociaux impliquant les forces de l’ordre dans ces allégations mensongères. Les auteurs de ces publications diffamatoires s’exposent à des poursuites pénales, termine Yves Dupas.