La hausse des ventes de tabac constatée par certains buralistes de Nouméa est en fait la conséquence de la diminution du nombre de surfaces, détruites ou brûlées, dans le Grand Nouméa. En cause encore, les difficultés d’approvisionnement de certains points de vente, liées aux barrages - qui ont pu s’améliorer en brousse, mais perdurent au Mont-Dore. Et si certains buralistes de Nouméa constatent une hausse des ventes de tabac, ils remarquent aussi une perte de clientèle, et une augmentation significative des vols depuis le début des émeutes.
Des recettes fiscales qui contribuent au financement des hôpitaux
De son côté la Régie des tabacs estime que la consommation est stable pour l’instant, et ce malgré les récentes augmentations. La Régie misait sur une baisse de 10% des ventes en 2024. Mais, explique Pierre Emery, le chef de service de la Régie des tabacs, les milliers de pertes d’emplois cumulées aux nombreux départs du territoires, pourraient venir plomber la consommation. Un vrai sujet d’inquiétude, puisque les recettes fiscales tirées des ventes de tabac contribuent essentiellement au financement des hôpitaux.
Des fournisseurs internationaux en perte de confiance
Autre préoccupation, la perte de confiance des fournisseurs en la Nouvelle-Calédonie : ils commencent à demander des garanties avant toute livraison. Or, en tant qu’administration, la Régie des tabacs n’a pas de garantie à offrir. Elle espère une stabilisation de la situation, de manière à redonner confiance aux fournisseurs.