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La question d'une crise sociale se pose après les différents mouvements de protestation engagés sur différents sites miniers depuis une dizaine de jours. Ce matin, ce sont les salariés de Kouaoua qui sont descendus à Nouméa pour interpeller direct...
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Il y a dix jours maintenant que le SGTINC bloque les accès au site de Kouaoua, qui selon le plan de progrès d'urgence doit être redimensionné à la hauteur de sa production réelle de 400 000 tonnes au lieu des 700 000 fixées au départ comme objectif. Le plan prévoit un plan de départ volontaires de 53 salariés mais le syndicat dénonce surtout le manque de dialogue social dans l'entreprise. Ce matin, les salariés grévistes de Kouaoua sont arrivés très tôt à Nouméa avant d'installer un barrage filtrant à l'entrée de l'usine de Doniambo. Pas question de perturber la production mais les membres du comté de direction, et notamment le directeur général Guillaume Verschaeve, et sa directrice des ressources humaines, ont été empêchés d'entrer sur le site. Le syndicat a alors demandé une réunion avec la secrétaire générale et le directeur financier. Après une heure de discussion le SGTINC constate par la voix de son secrétaire Glen Delathière la mauvaise santé du dialogue social au sein de l'entreprise.


Le syndicat exige notamment la suppression de toutes les mesures prévues à Kouaoua et notamment le plan de départs volontaires qui concerne 53 salariés. Selon nos informations une vingtaine de salariés du site aurait signé un départ volontaire qui comprend, outre une indemnité de départ, un crédit formation d'un million de francs et 500 000 francs pour une aide à la création d'entreprise. L'offre de la direction est valable en principe jusqu'au 06 mars mais ce délai pourrait être repoussé de plusieurs semaines. En attendant d'autres mouvements de débrayage sont enregistrés depuis une semaine à Tiébaghi et Nepoui. Après la réunion de ce matin les salariés de Kouaoua se sont repositionnés sur le barrage et vont discuter de la suite du mouvement confirme Glen Delathière.


En début d'après-midi c'est l'intersyndicale de la SLN qui va se réunir à Doniambo mais d'ores et déjà elle n'exclut pas que le mouvement s'étende à l'usine si elle n'obtient pas de réponse. Pour l'instant pas de communication du côté de la direction qui a indiqué que les différents mouvements sur site entraine une perte de 45 millions de francs par jour.

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La SLN est-elle au bord d'une nouvelle crise sociale ?