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La Nouvelle Calédonie figure dans le top 10 mondial des pays ou territoire qui comptent le plus de mineurs incarcérés. Un constat alarmant qui a conduit le Gouvernement à prendre des mesures concrètes pour limiter la délinquance chez les jeunes.
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1295. C'est le nombre de mineurs ont été pris en charge en 2019 par la DPJEJ, la direction de la protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse. Un chiffre inquiétant qui a conduit à la multiplication des peines alternatives à la sanction et qui aboutit aujourd'hui à la signature de 5 conventions entre le gouvernement et l'Agence de Développement de la Culture Kanak (ADCK) qui gère le Centre Culturel Tjibaou (CCT). L'idée est d'adapter ce qui existe en matière d'alternative à la prison en utilisant les éléments fondamentaux de la culture kanak. Exemple avec les fameux TIG, les Travaux d'Intérêt Général, qui consiste pour le condamné à effectuer un travail non rémunéré au service de la collectivité, des travaux qui pourront désormais consister à participer à la réfection de cases traditionnelles ou à l'apprentissage de la sculpture. Car c'est au début du parcours délinquant qu'il faut agir précise Didier Poidyaliwane, membre du gouvernement en charge notamment de la culture et de la protection de la jeunesse.


Si les peines alternatives telles que les TIG permettent au condamné de faire une œuvre utile, tout en lui offrant une possibilité d'insertion, la réparation pénale, qui consiste pour le mineur délinquant à réaliser un travail direct en faveur de sa victime, doit permettre au jeune d'assumer ses erreurs et de restaurer un lien positif avec la société. Aujourd'hui c'est dans l'agglomération de Nouméa que se pose de manière aigue le problème d'une jeunesse kanak en déshérence et en perte totale de repères. Et selon le directeur de l'ADCK Emmanuel Tjibaou il faut que les jeunes trouvent leur place dans la ville.


Toutes ces mesures ont donc fait l'objet de 5 conventions signées ce matin. Elles seront appliquées en liaison étroites avec les autorités coutumières.

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Le CCT plutôt que la prison