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La Cour d’Appel de Nouméa jugeait ce matin 3 personnes dans le cadre des violences commises le 3 janvier 2021 à Tanghène à Hienghène.
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Le 7 juillet dernier, le tribunal correctionnel de Koné avait condamné 3 hommes à 2 mois d’emprisonnement avec sursis et 60 jours amende à 1.000 francs… pour s’être défendus avec leurs poings face à dix individus alcoolisés et armés qui étaient venus les déloger de chez eux !
La légitime défense n’avait pas été retenue. Une aberration ce matin pour l’avocat général Christian Pasta qui s’est rangé à la cause de la défense représentée par Maître Denis Milliard.
Le ministère public a relu les motivations du tribunal de Koné : « ils auraient dû quitter les lieux, ils ont fait le choix de l’affrontement. »


Des victimes condamnées… une injustice qui a fait bondir les deux représentants de la justice, qui ont requis et plaidé la relaxe au nom de la légitime défense. Rappelant notamment qu’un prétexte « fallacieux » avait été trouvé par l’autre clan pour « leur piquer leurs terres ». Car derrière sommeille un conflit pour des terres qui répondent du droit classique, le droit positif, et non du droit coutumier.


La décision de la Cour d’Appel de Nouméa sera rendue le 22 mars.
Un conflit à Tanghène qui reviendra devant la justice tant le nombre d’exactions et de plaintes déposé ont été conséquents depuis septembre 2020.


Maître Denis Milliard est allé en appel car il voulait notamment mettre en lumière – je cite - « cette zone de non-droit » qu’est Hienghène et montrer que là-bas, « il n’y a plus d’état de droit », qu’on est « abandonné à la loi du plus fort ».


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Le conflit de Tanghène de retour devant la Cour d'Appel