Le président du gouvernement s'exprimait en compagnie de Yannick Slamet, porte-parole et chargé notamment de la santé et Louis Mapou s'est montré extrêmement alarmiste face à l'arrivée éventuelle du virus et notamment du Variant Delta en Nouvelle-Calédonie. Dans ce contexte, le gouvernement collégial regrette les décisions de justice qui ouvrent des brèches dans le dispositif sanitaire à quelques mois du 3ème référendum. Le gouvernement affirme qu'il va assumer ses responsabilités et il indique que les vols pourraient être suspendus si les décisions de justice se multiplient. Louis Mapou confirme, par ailleurs, que l'Etat va se pourvoir en cassation contre les décisions de justice. De son côté, le gouvernement va réexaminer les critères pour établir les listes des personnes qui peuvent embarquer pour la Nouvelle-Calédonie.
Autre décision, mais elle était annoncée, la vaccination obligatoire pour les personnes entrant en Nouvelle-Calédonie. Mais Louis Mapou annonce – et c'est nouveau – que le débat est ouvert sur l'obligation vaccinale pour tous les calédoniens âgés de plus de 12 ans. "Le sujet n'est plus tabou" affirme Louis Mapou. Le président du gouvernement évoque aussi la réouverture de l'espace aérien à l'horizon du 31 décembre.
Louis Mapou a aussi attiré l'attention sur la situation désastreuse de la Polynésie française en laissant entendre qu'elle est hors contrôle. On ne veut pas de ça en Nouvelle-Calédonie dit-il en évoquant aussi les actions de solidarité. La Calédonie va envoyer 14 personnels soignants en Polynésie. Elle va aussi envoyer 6000 doses de vaccin Moderna à Fidji.
Le gouvernement envisage par ailleurs, la réouverture d'une bulle aérienne avec Wallis et Futuna, mais dans un premier temps, ce sera uniquement pour les malades qui ne peuvent pas être soignés sur place. La réouverture totale ne pourra se faire que si le système de traçabilité des passagers est éprouvé.
Et dans ce contexte tendu, Louis Mapou appelle de nouveau les Calédoniens à se faire vacciner.
Une campagne de proximité est en cours et son impact sera mesuré dans les prochaines semaines. L'Etat fournira les vaccins nécessaires affirme Louis Mapou qui indique que si l'ouverture de l'espace aérien a bien lieu le 31 décembre, il faut se précipiter pour se faire vacciner.