Thématiques
Sous-titre
Les élus du Boulevard Vauban ont adopté la loi du pays modifiant le statut des animaux et plusieurs vœux concernant la mise sur le marché du CBD. (Photo : archive)
Contenu structuré

La proposition de loi du pays modifiant le statut des animaux dans le code civil, portée par la chef du groupe Rassemblement au Congrès Virginie Ruffenach vise à provoquer un changement des mentalités en Calédonie, en faisant des animaux des « êtres vivants doués de sensibilité » et non plus des « biens meubles ». Dans la discussion, la membre du gouvernement en charge notamment du bien-être animal Isabelle Champmoreau, a pris la parole pour préciser que cette proposition de loi du pays rejoignait les travaux de l’exécutif, qui va légiférer sur le recensement par identification des animaux, leur stérilisation, et la sensibilisation de la jeunesse à la cause animale. Les taux records de maltraitance animale en Nouvelle-Calédonie ont été abordés dans le cadre de la discussion générale. Ce changement de statut pourrait justement amener des réponses judiciaires plus fermes. Le code de la mutualité a aussi été changé pour s’élargir au soin des animaux. Le texte a été adopté à l’unanimité.


CBD et filière chanvre


Les trois vœux concernant l’autorisation d’importation et de mise à disposition sur le territoire du cannabidiol, ou CBD ; son retrait de la liste des produits stupéfiants ; et la réalisation d’études visant à mettre en place une filière chanvre en Nouvelle-Calédonie, ont ensuite été examinés à leur tour par les élus du boulevard Vauban. Les qualités thérapeutiques, y compris en oncologie, et cosmétiques du CBD ont été mises en avant par les groupes Rassemblement et Union Calédonienne, à l’initiative de ces trois vœux. L’idée est aussi de réglementer la mise sur le marché des produits contenant du CBD, qui seront uniquement issus de l’Union européenne, afin d’éviter qu’ils soient de mauvaise qualité, voire toxiques. Enfin, le chanvre en agriculture, une plante rustique, économe en eau, entièrement valorisable - on peut évoquer là aussi le secteur du textile - et à croissance rapide, sans usage de pesticides, pourrait générer de l’emploi et des bénéfices ; c’est ce qu’a aussi souligné le membre du gouvernement en charge notamment de la modernisation de l’action publique Vaimua Muliava. Le CBD doit absolument être dissocié du THC, présent dans le cannabis malheureusement très implanté dans le pays, avec à la clé ses nombreuses dérives, comme l’ont déploré ce matin les élus du Congrès. En revanche, la culture de chanvre pourrait à terme supplanter celle du cannabis, et le savoir-faire calédonien utilisé à bon escient, et en toute légalité. Ces trois vœux ont été votés à l’unanimité.


2 questions au gouvernement


Avant cela une première séance a été consacrée à l’exercice des questions au gouvernement. Une première séance qui a été assez rapidement expédiée. Deux questions seulement avaient été déposées : l’une par Maria Isabella Saliga Lutovika, concernant l’oppression occidentale dans le Pacifique ; l’autre, à l’initiative d’Omeyra Naisseline et Kadrile Wright - pour l’UC FLNKS et Nationalistes, sur la desserte des îles et notamment la situation particulière de Tiga. La séance s’est donc close en un peu plus d’une demi-heure.

image archive
Les animaux sont des « êtres vivants doués de sensibilité »