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Le drame avait suscité une vive émotion à Lifou et dans le monde aérien calédonien. Neuf mois après le crash d'un avion de tourisme qui avait provoqué la mort de quatre personnes, le Bureau d'enquête et d'analyse vient de rendre ses conclusions.
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Dans la nuit du trois au quatre janvier dernier, le Mooney M20J piloté par son propriétaire et par ailleurs contrôleur aérien et chef de l'aérodrome de Wanaham décolle à 00h51 et selon le BEA entame en montée un virage à gauche vers le nord qui a rapidement privé le pilote de toute référence visuelle extérieure. Bien que totalisant environ 3000 heures de vol, le pilote n'était pas qualifié pour le vol de nuit aux instruments mais seulement pour le vol à vue, et son aptitude médicale précise qu'il devait porter des lunettes corrigeant les visions de loin et intermédiaire. Il arrive que par un soir de pleine lune et un ciel dégagé on puisse voler quasiment comme en plein jour mais ce n'est pas le cas ce soir là car le ciel est très nuageux. Dans son virage trop serré sans visibilité le monomoteur décroche et selon le rapport du BEA chute quasiment à la verticale, creusant un cratère de 60 cm à son point d'impact.


Mais les experts qui s'étaient déplacés de métropole quelques jours après le crash relèvent aussi dans leur rapport que ce vol de nuit a été improvisé après une soirée très arrosée comme en ont témoigné les différentes analyses toxicologiques. Cette question avait fait l'objet de nombreuses spéculations à l'époque mais désormais les réponses sont claires. Outre le pilote, deux contrôleurs aériens et une jeune touriste de métropole avaient trouvé la mort dans le drame.

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LIFOU : LES RAISONS D'UN CRASH