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C'est le constat dressé par l'IEOM dans sa note conjoncturelle pour le premier trimestre 2019. Climat des affaires dégradé, marché de l'emploi mal orienté, consommation en berne, crédit immobilier en net recul…
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Le moins que l'on puisse dire c'est que le contexte économique est morose en ce début d'année…


Un chiffre est avancé par l'institut d'émission d'outre-mer pour appuyer cette affirmation : celui de l'indice général du climat des affaires, qui résume l'opinion des chefs d'entreprises calédoniens sur la conjoncture locale. Il est à peine supérieur à 85 pour le premier trimestre 2019, soit 15 points en dessous de sa moyenne sur une longue période. C'est un record historiquement bas, qui traduit selon l'IEOM un manque de visibilité et donc une confiance dégradée des entrepreneurs du territoire.


Une confiance altérée durablement par les incertitudes institutionnelles. Le référendum, les élections provinciales et le blocage au niveau du gouvernement n'y sont pas pour rien. Il est urgent d'attendre et de faire le dos rond pour les entrepreneurs, d'autant que les principaux indicateurs macro-économiques confirment la morosité ambiante.


L'emploi et la consommation des ménages sont plutôt mal orientés, le déficit commercial se creuse à nouveau, et l'activité bancaire montre des premiers signes de ralentissement, avec notamment un recul significatif de la production de crédits à l’habitat, -51% sur trois mois. Même constat pour ce qui concerne les biens de consommation durable dont la commercialisation chute de plus de 8% en un seul trimestre. L'immatriculation des voitures neuves, par exemple, enregistre un recul de 9% sur l'année. 


Les secteurs de l'économie les plus touchés sont évidemment le BTP, mais aussi le secteur minier avec le niveau de production le plus faible enregistré depuis le 3ème trimestre 2014. Seul le secteur des services, et singulièrement celui du tourisme connaît un regain d'optimisme. Le volume d'activités augmente et les entrepreneurs sont plutôt dans une phase optimiste puisque, contrairement à tous les autres secteurs, leurs effectifs augmentent.

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L'économie est à "marée basse"