Selon les premiers éléments de l'enquête communiqués hier soir par le procureur de la République, les deux cousins étaient arrivés vers 20h le 1er septembre au domicile du père de la victime, route de Mécougna à Moindou, où ils ont en effet consommé beaucoup d'alcool.
Au cours de la soirée, la victime, déjà condamnée notamment pour des faits de violences volontaires, s’emporte à plusieurs reprises à tel point que son père décide de s’emparer de son fusil et tire un premier coup de feu, sans toutefois blesser personne. Puis, la victime porte plusieurs coups de poing au visage de son cousin, qui perd connaissance pendant quelques minutes. Le père de la victime tire alors un second coup de feu en l’air alors que son fils s’en prend au mobilier de la maison. Puis se saisit d’un morceau de bois, pour menacer son père et les autres membres de la famille qui, alertés par les bruits, s’étaient rapprochés de la maison.
Face au comportement menaçant de son cousin, l’auteur présumé va alors récupérer son fusil de calibre 12 dans son véhicule, et tire un coup de feu à une distance de 6 mètres, en visant les jambes de la victime. Puis, il assène deux coups de crosse au niveau de la tête de la victime.
En arrivant sur place, les pompiers et le SAMU constatent que la victime a eu l'artère fémorale sectionnée par le coup de fusil, et malgré des actes de réanimation intense l'homme décède à 2h du matin.
Interpellé dans la nuit à son domicile d'Aremo en état d'ivresse manifeste, l'auteur présumé a passé la matinée en dégrisement avant de pouvoir être entendu par les enquêteurs. Il a reconnu avoir tiré volontairement sur son cousin en visant les jambes pour le stopper mais sans vouloir le tuer. Il a indiqué que ce dernier se montrait violent avec tout le monde dès qu'il avait bu.
Sans antécédent judiciaire, l'auteur présumé est donc adjoint au maire de Moindou. Il a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.
