Nicolas Sarkozy raconte sa visite en Calédonie en 2011. "C'est un territoire que j'ai toujours aimé écrit-il. Il s'agit d'un endroit vraiment spécial et l'ancien Président dit y avoir toujours senti un attachement viscéral à la France." Plus loin, Nicolas Sarkozy évoque les relations entre les communautés. Les kanak qui partagent la légitimité avec ceux qui sont arrivés ensuite et il souligne que le métissage entre les deux communautés existe depuis la nuit des temps. Mais que le métissage culturel est rendu très complexe pour ne pas dire impossible compte tenu de la différence de statut entre le droit coutumier et le droit commun. "Cette partition invisible de la société calédonienne est un obstacle majeur à la construction d'un avenir véritablement commun souligne Nicolas Sarkozy qui explore une solution. Il faudra arriver, pour réconcilier la société calédonienne, à bâtir un droit civil commun qui empruntera aux deux statuts. Il faudra bien trouver un chemin de compromis où nul ne se trouvera humilié et où chacun aura eu l'impression d'avoir pu obtenir quelque chose de substantiel."
Nouvelle Calédonie française
Nicolas Sarkozy réaffirme également sa conviction d'une Nouvelle-Calédonie française et ayant vocation à le rester. Il rappelle qu'il l'a affirmé lors de son discours de Païta et que c'était une première pour un Président de la République depuis 1988.
Concernant son déplacement de 2011, il revient aussi sur les Jeux du Pacifique dont il avait présidé la cérémonie d'ouverture. Nicolas Sarkozy rappelle qu'il avait autorisé la délégation calédonienne à défiler derrière les deux emblèmes, le tricolore et le kanak. "C'était vraiment émouvant de voir ces deux oriflammes flottant au vent pacifiquement côte à côte écrit Nicolas Sarkozy. J'avais vraiment le sentiment que nous étions en train de franchir un cap."
"La politique des deux drapeaux devait beaucoup à mon ami Pierre Frogier, élu de longue date, tout à la fois sensible, intelligent, sage et visionnaire, écrit Nicolas Sarkozy qui ajoute qu'ainsi se trouvait démontrée la possibilité d'être viscéralement attaché à la Calédonie française et à discuter en confiance avec les indépendantistes."
Au passage, il tacle la position de ses deux successeurs qui ont cru qu'ils devaient se tenir à une stricte neutralité entre les indépendantistes et les loyalistes. Nicolas Sarkozy termine ce chapitre en regrettant que Carla n'ait pu l'accompagner en Calédonie. "J'aurais tant voulu, écrit-il, lui montrer ce morceau de France, si différent, si lointain et en même temps si proche."
Un ouvrage de Nicolas Sarkozy qui devrait être disponible prochainement dans les librairies calédoniennes.