C'est un document qui avait fait couler beaucoup d'encre et qui avait suscité une vive émotion. On apprenait, en avril qu'Omeyra Naisseline avait signé, à Bakou, au nom du président du congrès, un mémorandum avec la république d'Azerbaïdjan, un pays autoritaire qui mène une répression violente à l'égard des arméniens du haut Karabakh. Une signature validée par le président du congrès de l'époque, Roch Wamytan qui parlait d'une relation d'amitié et d'un réseau à l'international.
Le problème, c'est que les élus du congrès ont appris a postériori la signature de ce mémorandum qui ne leur a jamais été transmis.
Autre difficulté, Omeyra Naisseline, élu UC n'avait aucune légitimité pour engager le congrès et pour signer un tel document.
C'est ce qu'a souligné la présidente du congrès Veylma Falaéo, dans une déclaration solennelle
Un document inexistant donc mais la présidente du congrès va plus loin pour clore la polémique. Elle déclare ce document nul et non avenu et elle appelle à se tourner vers l'avenir et à rétablir la confiance
Cette déclaration, face à la presse, intervient après un échange de courriers avec le haut-commissaire. Celui-ci avait formé un recours gracieux, dans lequel il relevait l'illégalité de ce mémorandum. Louis Le Franc écrivait notamment que ce mémorandum, qui vise des actions de coopérations entre le congrès et l'assemblée de l'Azerbaïdjan, ne peut relever que du champ de compétence des relations extérieures.
L'Azerbaïdjan n'étant ni un Etat du Pacifique, ni une collectivité locale étrangère, la Nouvelle-Calédonie ne dispose pas des compétences pour signer des conventions avec cet Etat ou l'une de ses institutions
Il demandait, en conséquence, à la présidente de retirer l'engagement de cet acte au nom du congrès.
C'est donc chose faite !