Son avocate, Me Moresco, avait introduit une de demande de remise en liberté pour raisons de santé, et notamment un état de dénutrition sévère. La semaine dernière, le chirurgien était apparu très affaibli devant les trois magistrats, qui ont tenu compte de l'expertise médicale ordonnée par la cour. Cette dernière a conclu que l'état de santé d'Olivier Pérès était incompatible avec la détention "dans les conditions constatées", c'est--à-dire au Camp Est. Pour autant, le chirurgien a refusé d'être transféré à Koné dans une cellule individuelle, et refusé aussi son transfèrement en métropole. Il n'a donc plus la possibilité de se plaindre de ses conditions de détention à Nouméa.
Risque de fuite et doute sur son état de dénutrition
Dans son arrêt, la chambre de l'instruction justifie sa décision par un "risque de fuite" avéré si Olivier Pérès était remis en liberté sous contrôle judiciaire. Mais pour la première fois, elle évoque noir sur blanc une théorie qui avait longtemps circulé dans les couloirs de la procédure : les juges estiment que le docteur Pérès "entretient lui-même son état de dénutrition."
On peut rappeler qu'à l'issue du verdict de la cour d'assises d'appel de Nouméa, Olivier Pérès a décidé de se pourvoir en cassation. A ce titre, il est toujours présumé innocent, et libre de faire une nouvelle demande de mise en liberté à tout moment.
