Pour savoir si le virus circule activement au sein de la population, on parle du taux d’incidence plutôt que du nombre de cas. C’est une information précieuse mais à double tranchant, vous allez le voir. Concrètement, on prend le nombre de cas dépistés sur 7 jours et on le rapporte ensuite à l’équivalent d’une population de 100 000 habitants avec une simple règle de 3.
Selon ce mode de calcul, la commune la plus touchée est Païta avec un taux d’incidence de 1135. Soit 4 fois et demi le seuil d’alerte fixé au niveau national ! Dans le détail, ce sont 279 malades qui ont été détectés en 7 jours sur Païta.
Le grand Nouméa est donc le plus touché avec un taux d’incidence de 1000 à Dumbéa, 800 à Nouméa qui a détecté précisément 757 malades pour 94 000 Nouméens et un taux d’incidence de 790 au Mont-Dore. La 5ème commune la plus touchée du territoire est Voh avec 665 de taux d’incidence, ce qui représente 19 cas en une semaine. Ponerihouen et Moindou suivent de près. Pour les petites communes, ce taux d’incidence représente un moins grand intérêt puisqu’il monte très vite en flèche avec parfois un seul cluster familial. Selon le calcul, Moindou est la 7ème commune la plus impactée par la maladie alors qu’elle n’a détecté que 3 cas en 7 jours dans une population de 681 habitants… Rapporté à 100 000 personnes, ça nous donne un taux d’incidence de 440.
De plus, autre limite de ce taux d’incidence sur un petit territoire comme le notre, les personnes sont déclarées dans leur lieu de résidence et non là où elles ont été testées, ni même contaminées. Ca en dit finalement très peu sur la circulation du virus commune par commune. Malgré tout, selon ce classement que nous avons pu nous procurer, c’est Bourail qui à le plus petit taux d’incidence. Il est en effet de seulement 162.
Sans surprise la commune la plus endeuillée est Nouméa avec 56 décès depuis le début de la crise sanitaire. Il faut dire que près de 2900 Nouméens ont été malades sur ses 94 000 habitants. Deuxième commune à déplorer le plus de perte : il s’agit de Dumbéa : 21 disparus. Le Mont-Dore dénombre 13 victimes de la maladie. Païta 6, tout comme à Lifou.
Concernant le profil des victimes, on apprend que la moyenne d’âge est de 71 ans. Sur les 119 morts, 98 n’étaient pas vaccinées, 17 avaient reçu seulement 1 dose et 4 avait une vaccination considéré comme complète même si le gouvernement fait savoir que dans certains cas, il aurait fallut une 3eme dose.
Les tranches d’âge les plus touchées sont situées entre 60 et 90 ans. Il y a tout même eu un trentenaire décédé, 7 quadragénénaire et 12 quinquagénaires depuis le début de cette crise.
Du côté des contaminations, tout le monde est concerné les 21-30 ans représente 20% des malades dépistés. Les 31-40 ans. 19%, les 41-50 ans 15%. 13.2% pour les 51-60 ans. 7% pour les 61-70 ans et environ 6 % pour les 71 et plus.
Chez les jeunes, les 11-20 ans représente tout de même 13.4% des cas positifs dépistés et les 0-10 ans 5.4 % des cas.
Quelques enseignements aussi au niveau de la vaccination.
Sans surprise les plus agées sont les plus vaccinées. 79% des 65 -75 ans ont reçu au moins une dose. 70% des 75 ans et plus. 75% des 50-64 ans. Les plus jeunes sont moins vaccinées. 60% des 16-49 ans et seulement 48% des 12-15 ans. Moindou est la commune la plus vaccinée avec 84% de la population vaccinable suivi de Farino, Ile des Pins, et Boulouparis.
Les communes les moins vaccinées sont Pouembout, Païta et Dumbéa. Avec 40 à 43% de la population vaccinable qui a été vaccinée.
On parle là de chiffre sur la population vaccinable, tandis que le gouvernement donne les chiffres sur la population totale. Sur la part vaccinable, 38% a reçu deux doses et 64% une seule dose.
