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On en sait un peu plus depuis hier sur les circonstances du drame qui a coûté la vie à un adolescent de 15 ans lundi soir à Païta. La victime a reçu plusieurs coups de couteau au thorax dont un a atteint le cœur.
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Selon les témoignages recueillis par les gendarmes des quatre jeunes gardés à vue dans cette affaire, dont l'auteur présumé des coups mortels, le principal mis en cause avait appris que sa sœur était importunée et insultée depuis plusieurs jours par la victime. Lundi soir, en compagnie de son frère, d'un cousin et d'un ami ils avaient donc décider de le corriger. Alors que la victime se trouve assise devant leur immeuble en train de discuter avec un ami, les quatre mis en cause surgissent et portent des coups de pied et de poings sur la victime et son ami. La victime tente de s'échapper, mais elle est rattrapée entre deux véhicules par les deux frères qui lui portent de nouveau des coups. Dans la bagarre qui s'en est suivi, la victime a reçu plusieurs coups de couteau au thorax dont un a atteint le cœur. Le frère de l'auteur du coup mortel a ensuite tenté de dissimuler l'arme, un couteau de cuisine, dans la végétation. Aux vues de tous ces éléments, le parquet de Nouméa a retenu la qualification d'homicide volontaire pour l'auteur principal et celle de complicité pour les trois autres. Le parquet a demandé leur mise en détention provisoire.


Hier, le procureur de la république a salué dans un communiqué "toutes les initiatives conduites par le maire de Païta pour apaiser la situation au sein de sa commune et sensibiliser les familles et les communautés à la nécessité de laisser la justice remplir ses missions". Willy Gatuhau s'est employé depuis lundi soir auprès des familles et le maire estime que ce drame doit faire réfléchir toute la collectivité. Il regrette par ailleurs que ce drame ait suscité des interprétations fantaisistes au regard des origines ethniques de ses acteurs, la victime étant un jeune wallisien et son agresseur principal un mélanésien. Il n'y a pas de place pour la polémique nous a dit Willy Gatuhau qui s'associe à la douleur de familles. L'auteur principal, lui, risque 30 ans de réclusion criminelle.

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Païta. Le procureur communique