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L'île des Pins va-t-elle tomber… en panne d'essence ? Depuis plusieurs semaines, l'unique station de l'île n'est plus ravitaillée que de façon très irrégulière. Une situation qui fragilise une grande partie de l'économie de l'île…
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Une pénurie qui tombe très mal pour l'économie touristique de l'île des Pins qui connait un très important regain d'activité depuis quelques semaines. Des hôtels comme l'Oure Terra affichent un taux de réservation de 92% pour le mois d'octobre, les avions d'Aircal sont remplis et les touristes australiens, néo-zélandais et japonais sont de retour. Problème, les cuves sont vides et malgré l'habitude des kunié de faire des réserves, ces dernières commencent à s'épuiser. Une sorte de catastrophe annoncée pour les prestataires touristiques de l'île comme les loueurs de voiture ou les organisateurs d'excursions en bateau. A l'origine de cette situation inquiétante, un conflit commercial entre le gérant de l'unique station-service de l'île des Pins et la Shell et Pacifique. La compagnie pétrolière a eu toutes les peines du monde à se faire régler plus de 8 millions de francs de facture et les règles ont donc changé explique René Férré, directeur-général de Shell et Pacifique.


Pour l'instant seule la volonté des uns et des autres de préserver l'essentiel et la solidarité des kunié permet de sauver les apparences. Certains employés d'hôtel font plusieurs kilomètres à pied chaque jour pour venir travailler, mais aucune date précise de livraison n'est fixée selon la Shell, qui déplore cette situation indépendante de sa volonté. Il s'agit évidemment d'un conflit commercial privé mais la province sud indique ce matin qu'elle suit la situation au jour le jour, tout comme l'Etat qui pour l'instant intervient comme médiateur, sauf si la situation devait mettre en danger les services publics.


René Férré, le directeur-général de Shell et Pacifique.


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Panne d'essence à l'île des Pins