Restée silencieuse en attendant la mise en place effective du nouveau gouvernement, l'organisation patronale a repris la parole ce matin pour exprimer ses inquiétudes…
Nous avons été pendant cinq ans une force de combat de la mandature précédente, et nous voulons être désormais une force de propositions. La petite phrase du président du Medef révèle l'état d'esprit de l'organisation alors que le gouvernement de Thierry Santa vient d'entrer en fonction. Le Medef dénonce pêle-mêle une économie sur-réglementée, des entreprises exsangues qui ne peuvent plus investir, un régime social en faillite… La liste est longue, et le Président du Medef Daniel Oshida attend des réponses urgentes de la part du nouvel exécutif.
Une relance économique qui passe par trois axes selon le Medef. La relance du BTP par l'ouverture de grands chantiers infrastructurels dont la Nouvelle Calédonie a besoin, un apport immédiat de cash dans le régime social pour éviter sa faillite, et une réduction des charges qui pèsent sur les entreprises. Des entreprises ou entrepreneurs qui selon Daniel Oshida ont avant tout besoin de stabilité fiscale.
Selon le Medef il faut donc injecter de l'argent massivement dans l'économie calédonienne. Dans le cas du RUAMM, par exemple, son déficit ne peut plus être comblé comme c'était le cas auparavant par l'agence sanitaire et sociale qui n'a plus d'argent. Il faut donc trouver une solution d'urgence pour en trouver nous a dit le président de la commission de la protection sociale du Medef.
Quelle que soit la solution imaginée et les conditions de son application, le Medef entend bien quoi qu'il arrive être associé aux travaux. Un premier pas a été franchi mardi avec une rencontre jugée positive entre le Medef et Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l'économie.