C'est évidemment une décision très difficile à prendre dans le contexte que connait la Nouvelle Calédonie et Sonia Backès s'en était émue en séance publique hier au congrès de la Nouvelle Calédonie. La province sud assume depuis des années à la place du gouvernement la compétence de l'aide médicale gratuite, qui représente 6 milliards de francs par an de dépenses, soit 10% du budget total de la province sud. Cette compétence indirecte est généralement compensée par les reversements du gouvernement et de la CAFAT. Mais ce n'est plus le cas, puisque le gouvernement et la CAFAT doivent aujourd'hui 9 milliards de francs à la province.
La compétence de l'aide médicale est exercée par la province sud mais c'est le congrès qui fixe les conditions d'attribution de cette aide. Faute de pouvoir les changer, et face au montant considérable dû par le gouvernement, Sonia Backès n’a d’autre choix que de prioriser les salaires, d'autant que l'aide prévue par l'Etat, d'un montant de 1,2 milliard, sera loin d'être suffisante pour couvrir les dépenses habituelles.
Et c'est donc à partir de lundi, 15 juillet, que les remboursements aux professionnels de l'aide médicale ne seront plus assurés par la province Sud. Ces professionnels pourront donc être amenés à ne plus accueillir les bénéficiaires de l’aide médicale.