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La signature du prêt AFD de 20 milliards 880 millions à la Nouvelle-Calédonie va être ajournée. L’UNI a déposé lors de la séance extraordinaire du Congrès d’hier après-midi, une motion préjudicielle pour le report du vote du projet de délibération...
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Les élus du Congrès ont reporté la signature du prêt AFD de 21 milliards de Francs qui devait abonder les finances du Territoire. Le règlement du Congrès ne permettait pas au gouvernement de retirer le texte de l’ordre du jour de la session extraordinaire d'hier après-midi. C’est donc Jean Creugnet, pour le groupe UNI, qui a présenté la motion préjudicielle aux élus du boulevard Vauban. Elle a été adoptée avec 36 voix pour et 18 abstentions. Ça, c’est pour la forme. Sur le fond, le membre du gouvernement en charge notamment du budget Yannick Slamet, a expliqué que l’AFD ne pouvait pas garantir le taux à 3% en raison du contexte international, qui malmène les places boursières, et empêche les banques de proposer des taux fixes sur des prêts à longue durée, comme celui de la Nouvelle-Calédonie, prévu sur 25 ans. La Banque de France fixe le taux d’usure tous les trimestres ; le prochain le sera au 1er juillet. Il faudra donc attendre jusque-là pour aboutir à une signature.


Le budget primitif de la Nouvelle-Calédonie avait été voté en intégrant ce prêt. Selon le membre de l’exécutif, il existe bien sûr d’ici là un risque de rupture de trésorerie, puisque le prêt de l’AFD devait venir abonder les finances de la Nouvelle-Calédonie. Le membre du gouvernement en charge notamment du budget Yannick Slamet, qui était le seul représentant de l’exécutif lors de cette session extraordinaire au Congrès.


Les Loyalistes et Calédonie Ensemble ont largement dénoncé la méthode qui consiste à je cite, « passer en force », et ont détaillé les possibles et lourdes conséquences que faisait peser cette décision sur les établissements publics de la Nouvelle-Calédonie. Virginie Ruffenach pour l’Avenir en Confiance, a de son côté déploré un amateurisme de la part du gouvernement.


Jacques Lalié, pour l’Union Calédonienne, insiste sur le fait que la motion préjudicielle est surtout un moyen de remettre l’examen du texte à plus tard. Le président de la province des Iles Loyauté, qui a aussi vertement récusé en séance les accusations d’amateurisme et la critique de la méthode du passage en force de la part des Loyalistes. De son côté le gouvernement affirme qu’il va se remettre au travail, pour une signature fin juin, début juillet.


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Risque de rupture de trésorerie pour la Nouvelle Calédonie