L’ensemble des responsables administratifs et syndicaux du CHT et de la Cafat, mais aussi des membres du Medef, et des médecins du Médipôle, étaient réunis ce matin pour alerter les élus, et l’ensemble des Calédoniens, sur la situation financière très dégradée du Ruamm – qui finance le CHT à hauteur de 80%, et du CHT lui-même, qui cumule plus de 4 milliards de dettes envers ses fournisseurs.
Etat des lieux avec Jacqueline Bernut, présidente du Conseil d’administration du CHT.
Parmi les fournisseurs impayés, des laboratoires, qui pour certains ne fournissent déjà plus certains médicaments.
Le risque pèse aussi bien sûr sur les molécules utilisées en chimiothérapie. Pour Jean-Pierre Kabar, de la Cogetra, les difficultés récurrentes du Ruamm remontent à 2011, et depuis 2011, ce sont donc des rustines, explique-t-il, que l’on pose sur le problème. Une situation, insiste encore Jean-Pierre Kabar, qui ne peut plus durer.
Et en 2021, malgré des subventions à hauteur de 5 milliards de francs consenties par la Nouvelle-Calédonie, il manquera donc encore 8 milliards au Ruamm pour pouvoir financer le système de santé. Pour l’ensemble des responsables de la Cafat et du CHT, le risque d’une baisse de la qualité des soins est réel. Tous réclament l’adoption du plan de redressement du Ruamm, de la visibilité, et la mise en place de solutions pérennes, notamment par le biais du plan Do Kamo. Un train de mesures se trouve d’ores et déjà sur le bureau du Congrès. Il est demandé aux élus du boulevard Vauban de se saisir en urgence du dossier.