Hier soir, la FPLS réagit par communiqué. La fédération des professionnels libéraux de santé déplore cette décision. Dans l’organisation des soins sur le territoire, seules les professions libérales sont susceptibles de voir les paiements qui leur sont dû stoppés écrit la FPLS, en dépit, ajoute-t-elle, de la démarche engagée dans le cadre du plan Do Kamo, dont elle demande la relance au président du gouvernement.
Le président du conseil d’administration de la Cafat comprend que la décision de stopper provisoirement les remboursements fasse réagir. Jean-Rémy Buraglio s’en est expliqué sur RRB. "On savait bien que cela n'allait pas faire plaisir, c'est évident. Mais il faut se remettre dans le contexte. Le RUAMM a des difficultés de trésorerie depuis de nombreuses années. Jusqu'à présent nous avions pu, par des organisations de trésorerie, permis à ce que les professionnels de santé, les libéraux, soient toujours payés. Toutes les retenues étaient faites que sur les hôpitaux et les établissements publics. Ces hôpitaux sont aussi dotés de salariés qui cotisent à la CAFAT donc il n'y avait pas de raison, par équité sociale, qu'au moment où ceux-ci sont exsangues, qui ne peuvent même plus payer leurs échéances de prêt, les salaires de fin d'année n'aurait certainement pas été faits, donc il était urgent que l'on prenne une décision n'ayant pas de visibilité de subvention complémentaire d'ici le 31 décembre. Donc par équité sociale on a préféré bloquer de quelques jours. 30 jours maximum, mais ce sera plus près de 20 compte tenu des annonces faites depuis, pour reconstituer une trésorerie qui nous permettra de payer la dotation globale mensuelle de l'hôpital pour lequel je rappelle, l'on doit déjà 7 milliards. Ce qui n'est pas neutre".
Les difficultés du Ruamm ne pouvaient donc plus peser sur le seul secteur de la santé publique. Et Jean-Rémy Buraglio tient à rassurer les professionnels privés. Grâce à l’aide de 2 milliards annoncé par le président du gouvernement, les paiements suspendus vont pouvoir reprendre rapidement.
Et comme tous les acteurs du secteur, le président du conseil d’administration de la Cafat souhaite que des mesures soient prises rapidement par les élus pour régler dès que possible la question du déficit du Ruamm. Le président du gouvernement s’est engagé à ce que les propositions en cours soient débattues au congrès avant la fin de l’année.