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Prise en otage dans un conflit qui ne la concerne pas directement, la SLN est très gravement pénalisée. Et elle envisage de solliciter une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce. Ce serait une sorte de début de la fin.
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La procédure de sauvegarde est en effet la première des procédures dites collectives, qui précède le redressement judiciaire, voire la liquidation judiciaire lorsqu’il est devenu impossible de rétablir la situation. Les responsables de la SLN sont désemparés, parce que le plan de sauvetage engagé il y a quelques années commence à porter ses fruits. Lorsque les sites miniers fonctionnent, que le minerai est acheminé normalement vers Doniambo, et que la SLN peut réaliser ses exportations à hauteur de 4 millions de tonnes par an, la société dégage du cash. C’est ce qui s’est passé en septembre, octobre et novembre dernier : 3 mois qui ont permis de réduire l’endettement de 5 milliards de francs. 


Mais début décembre, tout s’est dégradé en raison des blocages sur ces différents sites, pour des raisons qui ne concernant pas la SLN a rappelé son directeur général Guillaume Verschaeve. 


Aujourd’hui, cela concerne donc les 2.150 employés de la SLN, auxquels il faut ajouter les 8.000 emplois induits, notamment ceux des sous-traitants. On sait déjà que 217 employés sont en chomage partiel à Kouaoua.


Si les blocages se poursuivent, la SLN n’aura pas d’autres choix que de lancer cette procédure de sauvegarde. Et d’ailleurs, elle s’y prépare, puisqu’elle va engager une procédure intermédiaire. 


La possibilité d’une fermeture de la SLN n’est plus une simple menace. Si la procédure de sauvegarde devait être engagée, elle serait presque irréversible.  


L’alimentation des fours de Doniambo reste aussi une inquiétude à court terme : les stocks de minerai sont à la limite du seuil critique, et en cette période d’intempéries l’acheminement du minerait peut-être très perturbé. Les SLN a de nouveau réduit la puissance de ses fours. 


La situation de la SLN préoccupe Eramet. Le groupe se félicite de l’amélioration des couts de production, qui démontrent que le plan de sauvetage est efficace. Mais ces efforts sont ruinés par le conflit dont la SLN est l’otage. Eramet estime que l’engagement de l’ensemble des parties prenantes est urgent afin de permettre le retour à un fonctionnement normal et la poursuite de la bonne mise en œuvre du plan de sauvetage.

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Situation critique à la SLN