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Alors que le collectif de soutien à la SONAREP qui était positionné devant l'usine de Doniambo a annoncé qu'elle levait le piquet de grève, le procureur de la République, Yves Dupas donne des précisions sur les suites judiciaires des exactions com...
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Sur le site de la SLN, à Doniambo, le collectif de travailleurs de la SONAREP ainsi que les sous-traitants et les rouleurs de Poum ont décidé de quitter le piquet de grève, qui était en place depuis mercredi matin. Décision prise notamment après les violences de la fin de semaine. Le collectif qui déclare ne pas être responsable des méfaits survenus jeudi dernier, à l’entrée de la SLN.


De son côté le procureur de la République Yves Dupas a diffusé hier soir un communiqué concernant les deux auteurs présumés des exactions commises jeudi sur le site de la SLN, l'un âgé de 28 ans et résidant à Kaala Gomen, le second, âgé de 65 ans et domicilié au Mont Dore. Les deux hommes comparaîtront mardi devant le tribunal correctionnel.


A l'issue de leur garde à vue prolongée, d'une durée totale de 45 heures, les auteurs présumés ont reconnu les faits reprochés de destruction de biens mobiliers et immobiliers en réunion, affirme le procureur de la République. En revanche, précise Yves Dupas, ils ont contesté avoir exercé des violences avec arme par destination sur les trois agents de la SLN qui se trouvaient au niveau du poste de sécurité ainsi que sur le conducteur de la chargeuse, considérant que ces personnels ne se trouvaient plus sur leur poste de travail au moment de la destruction. Les victimes des actes de violence reprochés ont fait l’objet d’un examen médical, sans incapacité de travail. Par ailleurs, les auteurs présumés ont affirmé avoir été provoqués, et ont exprimé des regrets concernant les exactions commises. Le parquet a notifié aux prévenus leur comparution immédiate à l'audience correctionnelle de mardi prochain, assortie de réquisitions aux fins de placement en détention provisoire, dans une volonté de prévenir à la fois le renouvellement de violences dans « une stratégie jusqu'au-boutiste après la liquidation judiciaire de la SONAREP pouvant de nouveau impacter le site de Doniambo mais aussi s'étendre à d'autres sites miniers ». Le procureur précise notamment que des tensions sont perceptibles depuis vendredi sur le site de Prony.


Finalement, le juge des libertés et de la détention a ordonné le placement en détention provisoire des deux prévenus jusqu'à leur comparution à l'audience, conformément à la position du parquet, qui a, je cite encore, « tenu à recourir à un traitement judiciaire rapide et ferme, s'agissant de faits de violence et de dégradations graves et intolérables ».

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SLN-SONAREP : Deux personnes en détention provisoire