C'est donc un drame conjugal qui s'est noué la nuit dernière à la tribu de Karaac, près de Koumac. Un homme a tué son ex-compagne avant de retourner l'arme contre lui et de se suicider.
Selon les premiers éléments de l'enquête diligentée par la brigade de gendarmerie de Koumac avec l'assistance de la brigade de recherches de Koné, hier soir vers 18h une jeune femme âgée de 22 ans se rendait à la tribu pour restituer des effets personnels à son ex-concubin, qui résidait au domicile de sa sœur, depuis leur séparation intervenue fin décembre.
Une dispute a éclaté assez rapidement selon le témoignage de la sœur de l'homme, qui se trouvait dans sa case et entendait la jeune femme crier.
De la porte d'entrée de son logement, elle aperçoit ensuite la jeune femme sortir précipitamment de l'habitation et venir se réfugier derrière son véhicule, garé dans la cour. Alors qu'elle se trouve en position accroupie, face au témoin, elle est atteinte d'un coup de feu, tiré par son ex-compagnon avec une carabine, à sept mètres de distance de la victime, atteinte à la nuque.
Alors que le témoin, rentrait chez elle pour appeler les secours, elle entend alors une seconde détonation et découvre le corps de son frère, devant le véhicule de la victime, atteint au niveau de la tête.
Ce témoin avait tenté de raisonner son frère, avant le coup de feu, lorsqu'elle avait vu ce dernier en possession d'une carabine.
Le procureur de la république précise que les vérifications faites à ce stade de l'enquête ont permis d'établir que l'auteur présumé disposait de deux armes d'épaule, dont l'arme du crime, une carabine de calibre 270 qui manifestement, n'avaient pas donné lieu à une déclaration administrative.
Lors de leur vie commune, qui avait duré cinq ans, le couple n'a pas eu d'enfant, leur séparation récente n'ayant donné lieu, a priori, à aucun signalement sur une situation conflictuelle ou de danger potentiel pour la jeune femme.
Agé de 28 ans, l'auteur présumé avait toutefois été condamné pour des faits de violences commises en réunion et participation avec arme à un attroupement en 2018 ainsi que, plus récemment, pour des infractions routières.
Le parquet a ordonné une autopsie des deux corps.
