Dès l’annonce du premier cas sur le territoire, les visites ont été interdites. La priorité était de ne pas faire rentrer le virus dans la maison de retraite et de préserver la santé des résidents fragiles. Puis très rapidement, Gilles Clavilier, le gérant de l’Ephad de Dumbéa Rivière a réuni ses salariés. Et sur la base du volontariat, il leur a proposé une mesure radicale de confinement total. 28 salariés ont accepté de dormir dans l'enceinte de la maison de retraite. 4 enfants sont également logés à l'écart des personnes âgées car ils peuvent être porteurs sains.
Même si cette maison de retraite est située dans un havre de verdure à proximité de la rivière, elle ne peut pas vivre en totale autarcie le temps du confinement. Les repas sont livrés chaque jour tout comme le matériel nécessaire aux soins. Les repas sont donc livrés dans des boites à l'extérieur de la maison de retraite. Ses boites sont ensuite désinfectées avant d'en extraire les "plateaux repas" qui n'ont pas été manipulés entre la confection et le service.
Pour maintenir le moral des soignants, le gérant organise des "apéros" tous les soirs entre 20h et 21h et un barbecue le week-end. "Tout se passe bien, les liens se resserrent. L'équipe est formidable malgré la charge de travail", confie Gilles Clavilier, le propriétaire de l'Ephad.
Si le confinement venait à durer, L’Ehpad souhaiterait faire un roulement au niveau des équipes mais pour ne pas prendre de risques, la direction souhaiterait que chaque membre du personnel soit testé avant de prendre son poste pour une période de plusieurs jours en confinement total.
