Thématiques
Sous-titre
Un médecin généraliste a été placé sous contrôle judiciaire. Il devra répondre en décembre devant le tribunal correctionnel de Nouméa d’une escroquerie massive... estimée à plus de 151 millions de francs !
Contenu structuré

Ce professionnel de santé qui exerce à Païta est soupçonné d’avoir fraudé la CAFAT et la Province Sud durant les années civiles 2016 et 2017.


Il est reproché au mis en cause d’avoir adressé à ces services des feuilles de soins relatives à des consultations ou des visites médicales fictives ! 


Selon Les Nouvelles-Calédoniennes, le médecin aurait déclaré pas moins de 23 000 consultations rien que pour l’année 2017 et parfois pour des personnes décédées ou n’ayant jamais séjourné sur le territoire ! 


Un rythme impossible à suivre… qui a alerté la Cafat et déclenché une enquête confiée fin 2018 à la Section de Recherches de la Gendarmerie assistée du Groupement Interministériel de Recherches de Nouvelle Calédonie.


Une fraude considérable qui permettait au praticien de gagner 4 à 6 fois plus que ses confrères et d’investir massivement en Asie. 


Dans un communiqué, le procureur de la République Alexis Bouroz indique que le médecin a partiellement reconnu les faits durant sa garde à vue et qu’il évalue sa fraude à 45 millions de francs. 


Le 3 décembre prochain il devra répondre devant le tribunal correctionnel de Nouméa des infractions suivantes : 


- Escroquerie au préjudice d'un organisme de protection sociale pour l'obtention d'une allocation ou prestation indue ; 


- Et blanchiment du produit direct ou indirect du délit d'escroquerie, notamment au travers d'opérations immobilières en Thaïlande à hauteur de 51 millions 300 mille francs. Il encourt une peine de 7 ans d'emprisonnement et 89 millions d’amende.


Ajoutons enfin qu’en attendant son jugement, le médecin généraliste a été placé sous contrôle judiciaire. Il lui est interdit de sortir du territoire, d’exercer la profession de médecin et à l’obligation de fournir un cautionnement d'un montant de 7 millions 500 mille francs. 


Dans son communiqué, le procureur de la république indique que ce dossier – je cite – « illustre une volonté réaffirmée de lutte contre les fraudes. Et que d'autres cas ont d'ores et déjà pu être identifiés ».

image archive
Un médecin fraude la CAFAT