L’objectif de ce forum « Perspectives » était de dresser la synthèse d’une enquête d’une année auprès de la société calédonienne, soit 200 entretiens et contributions écrites, recueillies auprès de 500 personnes. La synthèse a produit le bilan des très nombreuses faiblesses de l’économie calédonienne, caractérisée notamment par un secteur privé insuffisant avec à la clé un manque de compétitivité et de grandes inégalités sociales. Pour l’économiste Olivier Sudrie, les deux moteurs de l’économie, le nickel et les transferts publics, sont désormais en panne. Pour sauver la Calédonie de la faillite et maintenir la protection sociale, ce modèle décrit comme « à bout de souffle » doit donc impérativement être changé.
Ce vaste chantier couvre l’ensemble des secteurs économiques et administratifs ; la réforme de la fiscalité, mais aussi une désindexation progressive et une limitation des protections de marchés ont notamment été évoquées. Pour le président du gouvernement Louis Mapou, le nouveau modèle qui doit être mis en place devra recueillir l’adhésion la plus large possible. L’exécutif envisage de tenir un calendrier serré.
Les consultations auprès de la société calédonienne ont mis en lumière plusieurs objectifs prioritaires partagés, comme une plus grande cohésion sociale ; une gouvernance concertée ; la résilience ; le nickel et la transition énergétique ; la biodiversité et les adaptations au changement climatique ; et l’insertion régionale. Dans cet ensemble régional, la zone économique exclusive, et la culture et la langue française, représentent, selon le gouvernement, deux atouts majeurs pour la Nouvelle-Calédonie.
