Une enquête de la cellule cybercriminalité de la gendarmerie a permis l'interpellation d'un individu qui se livrait à un trafic de vente d'alcool issu des différents pillages.
Dans un communiqué, le procureur de la République précise que, dans le cadre de la procédure de comparution préalable de culpabilité, l'homme a été condamné, pour recel de vol à 8 mois d’emprisonnement avec sursis et à la confiscation de l’ensemble des sommes d’argent et des marchandises saisies.
C'est la cellule cybercriminalité de la gendarmerie nationale qui a repéré, sur le réseau Tik-Tok, deux vidéos datées des 13 et 14 juillet derniers et qui affichaient des quantités importantes de bière. Des vidéos qui laissaient clairement supposer une provenance frauduleuse liée au pillage des commerces ou des sociétés de production, d’autant plus que la vente d'alcool était interdite sur le territoire.
Les investigations ont permis d’identifier, un homme âgé de 34 ans, gérant d'une activité de mécanique automobile.
Il se livrait, effectivement, à la vente illégale de bière et de bouteilles d’alcool. Au cours de la seule journée du 10 août, 17 personnes s'étaient présentées à son adresse pour y acheter les boissons alcoolisées.
L'enquête a permis de découvrir qu'il écoulait entre 50 à 100 cartons de 24 bières par semaine.
Plusieurs de ses clients ont été entendus par la gendarmerie et l'individu a été interpellé le 14 août. Lors de sa garde à vue, il a reconnu qu'il se livrait à ce trafic de vente d’alcool depuis le 10 juin 2024, en s’approvisionnant auprès de différentes personnes. Il se doutait de la provenance frauduleuse des marchandises mais il a expliqué qu'il avait développé ce trafic "pour remonter la pente" après avoir perdu son activité du fait des émeutes.
La perquisition a permis de saisir 570 dollars australiens et 1 268 000 CFP ainsi que des boissons alcoolisées.
Le procureur de la République tient à souligner le travail d’enquête très minutieux mené par les officiers de police judiciaire de la cellule cybercriminalité de la gendarmerie nationale et il rappelle que l'objectif, avec la saisie et la confiscation des avoirs criminels est de frapper les délinquants au portefeuille.