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Le procureur de la république, Yves Dupas, informe que 5 individus sont en garde à vue depuis hier pour avoir agressé une jeune fille en mars dernier à Magenta. La vidéo avait été diffusée sur messenger le week-end dernier. Ils seront jugés demain...
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Extrait du communiqué du procureur de la République.



Le 05 décembre 2021, en fin de journée, une vidéo d'une durée de plus de 6 minutes représentant une jeune femme subissant des actes de violences par un groupe d'individus était diffusée sur le réseau social « Messenger ». La consultation de la vidéo mettait en évidence qu' un homme semblant filmer cette longue scène incitait les protagonistes à commettre des violences sur la victime.
Les enquêteurs du service territorial de police judiciaire procédaient à une enquête particulièrement minutieuse qui aboutissait à l'identification de la victime, une jeune femme âgée de 20 ans.



Lors de son audition, la victime expliquait que le 19 mars 2021, elle avait été suivie par certaines personnes, à la sortie d'une fête d'anniversaire. Elle s'était alors cachée dans une zone dite « des palétuviers » dans le quartier de Magenta avant d'être extraite de force et rouée de coups par plusieurs personnes, qu'elles ne connaissaient pas, à savoir deux hommes et deux femmes, jeunes majeurs âgés de 18 à 20 ans ( la cinquième personne placée en garde à vue ayant été mise hors de cause ) .


Au-delà des coups reçus, la victime faisait l'objet de propositions sexuelles accompagnés de gestes dégradants alors même qu'elle se trouvait au sol sous leur contrainte .
L'examen médical de la victime concluait à un stress post-traumatique persistant justifiant une incapacité totale de travail de 4 jours.
La victime indiquait qu'elle n'avait pas déposé plainte, après la commission des faits, par crainte de représailles .


Lors de leur garde à vue, les mis en cause déclaraient avoir consommé d'importantes quantités d'alcool et reconnaissaient , pour l'essentiel, leur participation aux actes de violence, sans toutefois donner des explications sur le passage à l'acte, ni manifestement prendre conscience de la gravité de leurs comportements.


L'un d'entre eux avait enregistré la scène de violence qui était ensuite diffusée par d'autres mis en cause dans leur environnement, faits caractérisant le délit d'enregistrement et de diffusion d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à l'intégrité de la personne .


Les infractions susvisées sont punies de la peine de 5 ans d'emprisonnement et d'une amende de 75 000€ .


Au vu de la gravité des faits reprochés, ayant causé un traumatisme important à la victime, le parquet a décidé de poursuivre les auteurs présumés dans le cadre de la procédure de comparution immédiate demain matin

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Vidéo de l'agression d'une jeune fille. 5 personnes jugées demain