La méthode, développée par l'université de Monash en Australie il y a une dizaine d'années et qui a fait ses preuves dans 12 pays, est utilisée pour la première fois sur le sol français. Pour Sonia Lagarde, le maire de Nouméa, "c'est une fierté d'être précurseur dans le domaine. Les moustiques Wolbachia pourraient être une solution mise en place dans les Outre-mers et même en métropole."
Des moustiques calédoniens ont en effet reçu la bactérie Wolbachia qui est déjà présente sur le territoire et qui est inoffensive (on la retrouve sur la peau des bananes notamment). Une fois inoculée dans le moustique, elle empêche la transmission de la dengue, du chikungunya et du Zika. La nature devient donc la réponse au problème. Les moustiques dits "Wolbachia" vont petit à petit remplacer la population d'Aedes Aegypti en transmettant la bactérie à leur descendance.
Les vrais lâcher ne sont pas prévus avant deux semaines et dureront 6 mois dans tous les quartiers de Nouméa à raison d'un par semaine. Les premiers résultats sont attendus dès la prochaine épidémie. Les arboviroses pourraient-être éradiqués dans Nouméa.
L'objectif à terme est d'étendre la méthode au Grand Nouméa puis au reste du territoire.
Le programme coûte 200 millions sur 2 ans alors qu'une épidémie oblige les collectivités à dépenser plus d'un milliard de francs.